Cadre théorique

Le cours dans la littérature

« Le cours » reste l'un des principaux moyens pour aider les élèves à comprendre la chimie. (Russell et coll., 1997). Bligh (2000), dans What's the Use of Lectures?, argumente que le « cours » représente une conception de l’éducation dans laquelle l’enseignant, qui connaît, donne la connaissance aux élèves, qui ne connaissent pas, et qui sont supposés avoir rien pour y contribuer. Beaucoup d'auteurs qui ont examiné les séances de cours notent, que les enseignants ne sont pas indépendants des activités de lecture et d'écriture en classe de science (Lemke, 2000; Moje, Collazo, Carillo et Marx, 2001; Rivard & Straw, 2000). Parpette (2002) évoque que le cours magistral à l’université a été qualifié d’oralographique dans la mesure où il met face à face un enseignant orateur et des étudiants scripteurs qui réagissent à la parole de l’enseignant non par la parole mais par la prise de notes. L’enseignant est le seul à prendre la parole. Les interventions des étudiants, quand elles existent, ne représentent que des parenthèses dans le déroulement de la séance et ne sont pas constitutives de l’organisation discursive du cours. La prise de notes des étudiants dans un cours est en quelque sorte la ligne d’horizon à partir de laquelle l’enseignant organise sa parole. Les répétitions, en revanche, « dessinent clairement les notes qui vont naitre sous la plume des étudiants, notes organisées, dirigées par la stratégie discursive de l’enseignant » (Parpette, 2002). La répétition de la dictée est un moyen dans le cours qui aide et favorise à la prise de notes. Cette institutionnalisation de la prise de notes est le paramètre qui distingue fondamentalement le cours magistral d’autres discours monologaux, en particulier la conférence, et précisément des deux précédentes formes de débriefings que nous avons identifiés.