Intérêt de l’activité expérimentale

Un travail sur les représentations, le modèle, le lien avec la vie quotidienne, la modélisation etc. se trouve dans ces différentes séquences. Ce qui justifie leur originalité et leur choix pour les études des débriefings.

Nous avons étudié une activité expérimentale sur la classification périodique permettant l’utilisation du raisonnement causal. L’idée de base dans cette tâche, était l’introduction de nouvelles connaissances sur la classification périodique, en se basant sur la dynamique des connaissances antérieures (sous forme de loi de passage) mises en jeu par les élèves. Nous avons montré que la tournure des questions dans la séquence d’enseignement favorisant le raisonnement causal était capable de mobiliser ces connaissances et les faire évoluer vers de nouvelles, proches de celles attendues lors de la construction de la séquence dans la séance de débriefing. L’abondance des schémas a permis à de nombreux élèves de s’y retrouver et aux autres de comprendre plus facilement les explications de l’enseignant. L’approche de la causalité et de l’argumentation semble avoir été une voie intéressante, mais pour laquelle la prise en charge par l’élève fait apparaître des faiblesses. L’intérêt de l’argumentation est de prendre en main la totalité de la séquence.

Nous avons présenté l’activité expérimentale permettant l’utilisation d’une analogie pour construire le concept d’élément chimique. Sur la base de la propriété de conservation, propriété caractérisant la catégorie à laquelle l’élève doit donner du sens, la séquence innovante proposée s’appuie sur l’analogie fournie pour mettre les élèves face à une contradiction due à la polysémie de terme cuivre. Celui-ci signifie pour eux à la fois métal cuivre et élément chimique cuivre. La façon dont les élèves lèvent la contradiction révèle un point de vue original sur la réaction chimique. L’analyse de l’approche de trois enseignants, qui utilisent la contradiction et l’analogie, montre l’intérêt de la séquence mais aussi sa difficulté. L’approche de l’analogie semble avoir été une voie intéressante, mais pour laquelle la prise en charge pose des difficultés à l’enseignant. En particulier, il semble qu’elle estompe le rôle de la notion de modèle qui met en jeu, en filigrane, la notion de fonctionnement de la science, rarement prise en compte dans l’enseignement. L’analogie n’est pas une simple aide ponctuelle, mais l’installation d’un schéma de pensée et d’un outil d’expression aussi cadré que possible.