1.2. Gros plan sur les connaissances sémantiques : nature amodale ?

À l’interface des recherches en linguistique et en intelligence artificielle des années 70, l’idée d’un réseau sémantique séduit de nombreux chercheurs. Cette fois le regard porté sur la mémoire n’est plus essentiellement structural mais également fonctionnel. Il cherche à expliquer l’activation et l’organisation des connaissances entre elles. Comme le décrit Serge Nicolas « la plupart de ces recherches ont considéré la mémoire comme un réseau contenant un grand nombre d’unités élémentaires de représentation massivement interconnectées » (2003, p.122). Mais les concepts tour à tour décrits comme des noeuds, des prototypes ou des codes, restent pour ces modèles des unités abstraites, dénuées de tout composant sensoriel ou émotionnel. Le modèle de Quillian proposé en 1969 illustre bien cette approche conceptuelle des connaissances sémantiques.