4.2.1. Expérience 3 (500 ms & 100 ms)

Objectifs et hypothèses

En voulant maîtriser davantage les composants impliqués dans le processus d’intégration étudié dans nos expériences, nous avons sélectionné des facteurs qui relèvent de la modalité auditive et de la modalité visuelle.

Comme précédemment, nos hypothèses concernaient les étapes d’activation et d’intégration mises en jeu lors de l’émergence des connaissances nécessaires pour catégoriser des objets complexes, présents dans notre environnement quotidien. Parallèlement, elles impliquaient également de montrer la place des composants sensoriels au sein des traces mnésiques. Ainsi, nous avons de nouveau fait l’hypothèse que l’accessibilité aux connaissances mentales nécessaires pour réaliser la tâche, serait influencée par la similarité entre les propriétés sensorielles de l’amorce et de la cible.

En ce qui concerne la tâche, les participants devaient catégoriser des images en termes d’objets naturels ou d’artéfacts. Les objets naturels étant variés, ils incluaient des animaux mais également des végétaux et des minéraux; nous avons supposé que la tâche nécessiterait ainsi un réel effort cognitif pour identifier les stimuli.

Enfin, les SOA utilisés dans l’expérience présentée ci-dessous était de 100 et 500 ms. Nous avons gardé le SOA de 100 ms pour étudier les effets additifs, délai suggéré par les travaux de Stoet et Hommel (2002). En revanche, pour faire apparaître l’interaction entre nos composants, nous avons voulu augmenter l’écart temporel entre les deux SOA manipulés. Au lieu de 300 ms, nous avons utilisé un SOA de 500 ms. Ce changement ne s’étayait pas sur des indices théoriques avérés, il était plutôt destiné à garantir le plus possible que le processus d’intégration aurait le temps de se mettre en place. Selon nous, ce délai devait être suffisant pour permettre à la fois des activations précoces visuelles et sonores et une intégration de ces propriétés sensorielles.