Conclusion

Le travail réalisé tout au long de cette thèse s’est inscrit dans une position théorique alternative à la description classique multi-systèmes et abstractive de la mémoire. Nous avons essayé de montrer la nature véritablement épisodique de toutes les connaissances mentales, même les plus conceptuelles. En insistant sur l’implication de zones neuronales similaires dans nos interactions avec les objets et dans leurs évocations mentales, nous avons proposé des processus également communs à ces deux activités cognitives. Nos expériences ont porté sur les processus d’activation et d’intégration et ont suggéré un continuum d’intégrations nécessaires à l’émergence des connaissances. La dynamique proposée des mécanismes d’acquisition et de récupération des connaissances en mémoire, apparaît dans ce contexte comme une théorie très cohérente envisageant le fonctionnement cognitif dans sa globalité et d’une manière intégrée. Les liens entre mécanismes perceptifs, attentionnels et mnésiques deviennent beaucoup plus étroits et reflètent selon nous davantage le fonctionnement cognitif.

Grâce à cette façon d’envisager la mémoire, « Les connaissances, les états de conscience qui en découlent, l’évolution de ces états de conscience, mais aussi les comportements qui en résultent peuvent être décrits en termes d’états successifs d’un système mnésique multimodal » (Versace et al., 2008).