I.1.B Les branches de la Psychologie Cognitive

La psychologie cognitive, historiquement fondée sur la reprise du concept de représentation (Cadet, 1998), (Matlin, 2001), compte plusieurs branches : la psychologie sociale cognitive (Rodrigues, 2000), la linguistique (Chomsky, 1968), la psychothérapie cognitive comportementale (Nollet & Thomas, 2001) et la neuropsychologie cognitive (Cardu, 1996). Citons également l’orientation cognitive de la psychologie du travail et de la psychologie de l’éducation, qui donnent avec la psychologie clinique le triplet de l’activité professionnelle principale des psychologues.

Lemaire (1999) pense que la psychologie cognitive possède trois grandes interfaces avec des domaines extérieures : l’informatique (l’intelligence artificielle, etc.), les sciences humaines (la philosophie, la linguistique, etc.), la biologie (les neurosciences, etc.).

Figure 2. Les principales disciplines au voisinage de la Psychologie Cognitive : Les Sciences Humaines, l’Informatique et la Biologie. (Lemaire, 1999, p. 13)
Figure 2. Les principales disciplines au voisinage de la Psychologie Cognitive : Les Sciences Humaines, l’Informatique et la Biologie. (Lemaire, 1999, p. 13)

Dans le champ de la recherche fondamentale, selon Mandler (1985), la psychologie cognitive est centrée sur l’étude de la cognition et du comportement des organismes complexes.

Fodor (1983) propose de définir la psychologie cognitive par l’hypothèse de la modularité du mental, selon une partition en mémoire, attention, conscience, perception, etc. Indépendamment de la modularité du mental, la psychologie cognitive s’occupe des sujets classiques en psychologie, comme le problème de l’origine de la connaissance, qui remonte à des précurseurs de la perspective cognitive, tels que Piaget et Spencer (Cardu, 1996). De Piaget à Newell et Simon, on change radicalement de paradigme, de l’épistémologie génétique au cognitivisme, mais la problématique de l’origine des connaissances se perpétue (Sternberg, 1996). Des instances qui seraient à la base des fonctionnalités globales modulaires, telles que la fonction cognitive, font référence à une structure ou à un processus symbolique. Ces instances sont les représentations matérielles, à la base de toute connaissance, à la base de la résolution de problèmes chez l’homme (Newell & Simon, 1972) ainsi qu’à la base de mécanismes de manipulation de l’information en informatique (Newell & Simon, 1976). Dans une approche dynamique, les mêmes hypothèses concernant la modularité du mental et ses structures et processus représentationnels de base, sont essentielles d’un point de vue dynamique. Les processus, les structures et les représentations sont des systèmes dynamiques et complexes, plutôt que des séquences systématiquement organisées par des règles logiques (van Gelder & Port, 1995).