II.1.A Concepts fondamentaux de l’ASC

Actuellement, on parle beaucoup des nanotechnologies : des petites machines qui travaillent ensemble pour réarranger, dans l’intérêt humain, des composants de l’environnement. Elles sont appliquées au réaménagement de métaux et de toxines chimiques de sites pollués, à la réparation de la couche d’ozone, à la replanification des machines industrielles et des techniques de production mais aussi à l’exploration du cerveau et des systèmes biologiques. Les applications dans le domaine de la santé sont nombreuses, comme le combat contre le cancer, par l’action des nano-entités sur les cellules ; ou encore le traitement des maladies du cœur où elles pourront désobstruer les artères par élimination du cholestérol.

L’architecture des nano-entités est un sujet de recherche difficile. L’étude de la façon dont ces nano-machines vont travailler ensemble en est un autre. La Vie Artificielle (VA) a beaucoup contribué à la recherche des propriétés de systèmes complexes et des comportements émergents d’entités qui nous aident à comprendre comment des petits systèmes simples peuvent se combiner pour construire des systèmes plus importants dotés de comportements qualitativement différents. Sans la compréhension profonde du collectif, on risque de voir une révolution scientifique et technologique se perdre.

Les SMA offrent des outils pour la VA inspirés largement des humains et de leur société (Ferber, 2006). Passé un temps, les méthodes et les théories de la physique et de la chimie se sont transposées aux disciplines des Sciences Humaines et Sociales (SHS). Les nanotechnologies et autres technologies suivent actuellement ce chemin en sens inverse. Ce changement de sens est abordé par Cadet (2005).