IV.3.A Les systèmes réactifs à l’épreuve du problème de Brentano

Les systèmes complexes réactifs tels qu’ils sont modélisés, conçus et utilisés dans l’approche multi-agents des systèmes complexes peuvent-ils résoudre le problème de Brentano ? C’est-à-dire, mettre en place une action productive de représentations ? Les systèmes réactifs font-ils tourner le sens de la causalité qui détermine le comportement du système vers l’intérieur ? Les systèmes réactifs donnent-ils lieu à l’émergence de lois internes, attracteurs assez puissants, qui prennent le contre-pied des lois physiques locales ?

En utilisant des termes de Newell & Simon (1976) et de van Gelder & Port (1995), nous pouvons ainsi reformuler la question :

Est-il possible, par l’interaction de « systèmes de symboles physiques », d’obtenir l’émergence d’ « entités dynamiques », « dépendant de stabilités d’un contexte en pleine mutation », qui arrivent à garder des « trajectoires des paysages façonnés par attracteur » ?

Les systèmes réactifs auto-organisationnels permettent-ils de mieux comprendre la cognition ? Sont-ils aptes à nous renseigner sur la monté de complexité des systèmes cognitifs dans une structure hiérarchiquement complexe ? Les systèmes multi-agents réactifs peuvent-ils servir de support pour l’émergence de représentations ?