BILAN

Dans ce chapitre, nous avons tenté une réflexion sur l’état de la recherche de l’Apocalypse : l’origine, l’auteur, le genre littéraire, la composition et la structure. À partir des observations et des 
informations sur l'exégèse de l’Apocalypse, nous avons vu combien de traitements et différents présupposés sur le texte existent-il. Ils nous offrent ainsi les données historiques du livre.

Nous avons l’impression que les grandes lignes de ces études sont très soucieuses de trouver une solution devant la grande énigme de l’Apocalypse. De telles études, l’Apocalypse est décrite d’une succession chronologique qui sert de trame au déroulement du récit, et d’une structure architecturale qui relève un scénario quoi qu’il soit eschatologique soit prophétique. On s’attache à la cause, non pas à la fonction et aux effets du texte. À partir de telle ou telle hypothèse de la forme littéraire primitive, on cherche alors à expliquer des éléments incohérents comme s’ils sont causés uniquement par le problème des rédactions matérielles. Mais, c’est justement des incohérences dans le texte qui nous attirent à un autre univers, c’est-à-dire, à l’acte de lecture.

Parmi plusieurs propositions de la structure, celle de Corsini est une piste pour l’instant, parce qu’elle s’intéresse particulièrement aux phénomènes narratifs du texte si bien qu’elle est distinguée des autres. Les données historiques sont repérables et mémorisables, mais la lecture sémiotique de l’Apocalypse demanderait d’observer plus attentivement le texte à partir d’un parcours descriptif des scènes plutôt qu’un plan général du livre.