4. L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE

Un siècle après la Révolution française (1789-1799), l’Église catholique est libérée de la rupture entre l’Église et la société 278 . Cent quinze ans après Rerum novarum (Léon XIII, 1891), Jean Paul II se situe dans la continuité de la « doctrine sociale », expression dont il a donné une réinterprétation dans Sollicitudo rei socialis (1987) et Centesimus Annus (1991). La situation était claire pour le Pape, et ainsi qu’il conclut : « On n’a pas le droit de méconnaître, du point de vue éthique, la nature de l’homme qui est fait pour la liberté, mais en pratique ce n’est même pas possible. »

Au lendemain des guerres, l’ensemble des populations et des individus a suscité de nouvelles formes de recherche permettant à de jeunes nations et à de jeunes Églises de s’exprimer dans leur identité propre. Les recherches se multiplient dans tous les domaines : théologie, pastorale, liturgie, histoire, science, catéchèse, ecclésiologie et Bible. Si les temps modernes étaient le temps du soupçon, l’époque contemporaine est le temps d’une diversité.

À cette époque contemporaine, le renouveau théologique correspond à un renouveau biblique. Par ailleurs, la tradition de l’exégèse mariologique a toujours survécu. Vingt ans plus tard, « La Bible a connu un âge d’or 279  ». Certains l’expriment comme une crise, d’autres disent un conflit des interprétations.

Notes
278.

Pierre PIERRAUD, « L’Église contemporaine », Histoire de l’Église par elle-même, (dir. Jacques LOEW et Michel MESLIN), Fayard, 1978, p.403.

279.

Daniel MARGUERAT, « À quoi sert l’exégèse ? Finalité et méthodes dans la lecture du Nouveau Testament », Revue de théologie et de philosophie, 119, 1987, p.149.