CHAPITRE PREMIER. : REMARQUES D’ENSEMBLE

Comme nous l’avons vu dans la première partie, l’Apocalypse est souvent considéré comme un livre difficile et compliqué. Il en résulte qu’elle reste comme un texte énigmatique.L’Apocalypse provoque ainsi notre intérêt de lecture. Si on compare l’Apocalypse au théâtre, il y a d’abord des scènes et des acteurs : Jean, Dieu, l’Agneau, les anges, les témoins, la Femme, l’enfant, le Dragon, les Bêtes, la Prostituée, etc. Il s’agit d’un récit des relations conflictuelles, qui se déploie surtout autour de la Femme (et l’enfant) et du Dragon dans Ap. 12.

Or, les caractéristiques de l’Apocalypse se trouvent avant tout au fait qu’il est l’écriture de la vision et qu’elle se présente dès le début. Autrement dit, l’Apocalypse constitue la corrélation de la vision, de la parole et de l’écriture. Cette particularité doit être expliquée à partir de l’ensemble du titre et de l’adresse. L’Apocalypse est une telle révélation et non une annonce de catastrophes comme on dit souvent. Le terrain figuratif complexe qui s’y noue est à prendre comme une révélation, un dé-voilement, ce qui nous ramène bien à l’idée d’une manifestation du sens (mise en discours), non pas de compte-rendu des visions.

Nous ferons quelques remarques d’ensemble d’une telle Apocalypse. Nous ne chercherons pas simplement à décoder le sens de la révélation, mais à observer l’organisation spécifique dans le texte de l’Apocalypse.