2.4. L’Épouse de l’Agneau (Ap. 19 et 21)

L’épisode de l’Épouse de l’Agneau s’inscrit comme une nouveauté dans le contexte du jugement sur les pouvoirs du mal en Ap. 17-20 : la Prostituée (Ap. 17), la Babylone (Ap. 18), le Dragon ou l’antique serpent (Ap. 20). Les voix énoncent alors la gloire de Dieu, les noces de l’Agneau et la préparation de son Épouse (Ap. 19 et Ap. 21). Celle-ci apparaît en effet dans le contexte d’une transformation, à la charnière entre les deux mondes, l’ancien et le nouveau. Il ne s’agit pas de l’ancien comme dans son issue parfaite, mais de son opposition à l’ancien. Pour la disparition, le premier ciel et la première terre sont mentionnés ainsi que la première création. Pour la nouveauté, un ciel nouveau et une terre nouvelle sont mentionnés avec toutes choses.

Rapportée par deux fois dans le discours (19, 7 et 21, 9), l’Épouse de l’Agneau va se substituer ou se transformer en nouvelle Jérusalem dans la vision (21, 10). À ce moment, se pose encore la question de la corrélation du dispositif narratif et du dispositif discursif pour l’accomplissement des figures. Il s’agit en effet d’une vraie question pour la constitution de l’Apocalypse

Nous étudierons le texte concerné à partir des statuts différents de l’Épouse de l’Agneau :

- Les noces et l’Épouse de l’Agneau (Ap. 19)

- La nouvelle Jérusalem (Ap. 21- )

- L’effet parabolique