Le vingtième siècle s’ouvrit sur un événement majeur en biologie. En 1900, Hugo de Vries, Carl Correns et Erich von Tschermak redécouvrirent un article de Gregoire Mendel, un moine botaniste autrichien qui avait mis en évidence en 1866 l’existence de lois statistiques de l’hérédité. Bientôt, en conjonction avec les avancées en cytologie (l’étude de la cellule) et l’identification des chromosomes comme matériau support de l’hérédité au sein du noyau, la « génétique mendélienne » fournit une explication cohérente des lois élémentaires de l’hérédité 1 . Ces développements vinrent perturber plus encore des relations entre sciences naturelles et sociales déjà tumultueuses.
Une histoire classique de la biologie américaine au vingtième siècle est celle de Garland Allen (1975). Voir également les essais dans les recueils dirigés par Ronald Rainger et al. (1991a, 1991b).