La première génération : la navigation originelle.

Durant l’Antiquité de nombreux navires remontaient certains cours d’eau pour le commerce et le transport de marchandises venues du Moyen-Orient (Égypte, Libye…). Cette époque est celle de l’utilisation naturelle des fleuves dont le seul obstacle était la force du courant. Le Rhône et son affluent la Saône constituaient une grande artère de communication Nord-Sud entre l’Europe des Germains et celle des Latins. Dans l’Antiquité le Rhône était le lien unissant la Gaule à Rome. Après le Nil, il était l’un des fleuves les plus fréquentés de l’Empire Romain.

La vocation de la navigation fluvio-maritime était alors commerciale. Bien plus tard à l’époque des Vikings (à partir de l’an 800 après J.C.) la navigation fluvio-maritime prend une autre dimension. Les Vikings appuient leur conquête de l’Europe sur ce mode de transport. Ils remontent les fleuves et conquièrent de nombreux territoires, en France en Espagne, en Angleterre, en Irlande… Outils indispensables pour la conquête de nouveaux territoires, les drakkars se révélaient également indispensables pour le commerce entre la Scandinavie et le reste de l’Europe.

Le corridor Rhône-Saône était une voie de communication maîtresse de la France médiévale. La descente s’effectuait au gré du courant alors que la remontée exigeait parfois de très gros attelages de chevaux (de 20 à 40 têtes) et surtout des hommes nombreux. Cette navigation originelle disparaît dans la seconde moitié du XIXème siècle avec la concurrence des bateaux à vapeur.