1) Les plates-formes portuaires.

Pour délimiter la zone de pertinence du fluvio-maritime nous considérons trois enceintes portuaires du bassin Rhône-Saône : Chalon, Lyon et Arles.

Le choix de ces plates-formes présente l’intérêt d’intégrer dans nos scénarios trois ports significatifs en matière de trafics fluvio-maritimes.

Arles traite le plus grand volume, plus de 310.000 tonnes, soit plus du tiers des trafics sur le bassin Rhône-Saône en 2005.

Lyon et Chalon représentent chacun environ un dixième des échanges fluvio-maritimes de l’année 2005, respectivement 90.000 tonnes et 70.000 tonnes.

Le cumul de ces trois ports correspond à 55% des flux échangés par fluvio-maritime en 2005. Outre le poids relatif de chacune de ces places portuaires, leur position géographique nous permet de découper l’axe Rhône-Saône en 3 grandes zones. Par ailleurs, chacun de ces trois ports offre un accès nautique différent par rapport aux deux autres.

  • Le bas Rhône avec Arles.

Arles est le port fluvial le plus proche de la mer. Le surcoût fluvial est ainsi réduit à son minimum. Arles dispose également des meilleures conditions de navigation (4,25m de tirant d’eau et 7,88m de tirant d’air). L’ensemble de la flotte fluvio-maritime peut escaler dans cette plate-forme portuaire. La position géographique et l’accès nautique de la cité arlésienne confèrent aux navires fluvio-maritimes les meilleures conditions de compétitivité du bassin Rhône-Saône. Le port est souvent présenté comme un petit port maritime. L’importance des trafics fluvio-maritimes donne au port une vocation quadrimodale qu’il défend et revendique (fer, route, fleuve et maritime).

  • Le Rhône avec Lyon.

Lyon, à cheval entre Saône et Rhône, occupe une position centrale sur l’axe Rhône-Saône. Le port de Lyon Édouard Herriot jouit d’un tissu économique et industriel important (couloir de la chimie). Ce dernier représente un potentiel de développement pour les acheminements fluviaux ou fluvio-maritimes. L’accès nautique est limité en comparaison avec Arles. Les navires fluvio-maritimes affichent une capacité de port en lourd moyenne de 1.500 tonnes contre 2.500 tonnes pour Arles.

  • La « haute » Saône avec Chalon.

Chalon est l’un des derniers ports du bassin que les navires fluvio-maritimes peuvent atteindre. Sa proximité avec le marché bourguignon en fait une plate-forme céréalière de premier ordre. Les produits agricoles rassemblent plus de la moitié des échanges fluvio-maritimes de cette entité. Par ailleurs, Chalon peut être perçu comme une tête de pont du Nord de la France vers le bassin méditerranéen. Cependant la plate-forme chalonnaise dispose d’un « piètre » accès nautique. Le tonnage moyen des navires fluvio-maritimes est le plus faible : 1.300 tonnes.