3) Exploitation des unités de transport.

En comparaison avec les transports terrestres, les transports sur l’eau (fluvial, maritime et fluvio-maritime) obéissent à des règles d’exploitation et d’organisation particulières qu’il faut considérer.

L’exploitation d’un navire (fluvial, maritime ou même maritime) requiert l’agrégation de trois compétences distinctes. Chacune de ces compétences peut être exercée par des acteurs différents ou par une personne qui cumule deux voire les trois fonctions :

L’armateur tire ses ressources de l’affrètement de son navire. L’affrètement correspond à la location d’un navire en échange d’un fret. Il est possible d’affréter un navire selon divers modes :

Sur le bassin Rhône-Saône, le fluvio-maritime répond principalement à des besoins spontanés. Le calendrier de rotations des navires n’est pas connu longtemps à l’avance. Les navires sont couramment affrétés à temps (time charter) pour réaliser des opérations de tramping. Les voyages (transports de lots de vracs secs et de lots homogènes ensachés ou sur palettes) sont réalisés au coup par coup contrairement à la ligne régulière qui répond à un calendrier de dessertes précis. Deux grands types de contrats se rencontrent :

Dans notre analyse des coûts de transport nous supposerons que tous les acheminements répondent à des contrats au voyage.

La commercialisation des navires fluvio-maritimes est assurée par des agents qui représentent, sur le bassin, l’armateur ou l’affréteur du navire. Ils organisent l’escale des navires dans ses moindres détails. Ils recrutent le fret que le navire aura à transporter, délivrent la marchandise débarquée, assistent le capitaine. Sur Rhône-Saône, leur domaine de compétences s’élargit à la navigation fluviale. Ils veillent à ce que le navire et son équipage soient en conformité avec les règles de navigation intérieure.

L’affrètement est la seule source de revenu de l’armateur. Ils doivent couvrir les coûts de d’exploitation d’un navire comprenant des frais fixes et des frais variables.