4) Calculs des time charters et running costs.

Notre démarche ne consiste pas à déterminer le niveau de rentabilité d’une expédition fluvio-maritime ou d’une chaîne « fluvial+maritime » mais de tenter d’approcher au plus près le coût qu’un chargeur est susceptible de payer lorsqu’il recourt à l’une ou l’autre de ces options. Notre réflexion s’appuie sur une analyse des grands postes de coûts qui constituent un compte d’exploitation d’une entreprise fluvio-maritime lambda ou d’un opérateur « fluvial+maritime » delta. Il ne s’agit pas de se substituer aux opérateurs en offrant des cotations pour différents scénarios de transport. L’ambition de l’instrument développé est d’informer les chargeurs et autres sur la réalité d’un mode, sur ses contraintes, et de les doter d’un outil de réflexion et d’aide à la décision. Nous décomposerons notre approche en deux étapes. Dans un premier temps nous chercherons à déterminer le coût fixe journalier (time charter) d’une unité de transport (fluviale, maritime ou fluvio-maritime). Dans un second temps, pour un voyage donné nous estimerons les coûts variables.

Le time charter se paie à la journée ou à la demi-journée. Ainsi, nous considérons toute demi-journée commencée comme due. Un trajet nécessitant 18 heures de transport sera alors facturé 24 heures. Nous supposons une vitesse commerciale d’exploitation de 12 nœuds en mer. A cette vitesse il est possible de parcourir entre 0 et un peu plus de 250 km en une demi-journée.