2) Zone de pertinence et représentation géographique.

La zone de pertinence du fluvio-maritime correspond à l’aire géographique dans laquelle le fluvio-maritime dispose d’un avantage partiel de coûts en comparaison avec la solution « fluvial+maritime ».

Pour déterminer cette zone, nous cherchons à répondre à la question suivante :

Sous la contrainte de réaliser une économie de ˝x%˝ en comparaison avec la chaîne « fluvial+maritime » ; au départ d’un port de Rhône-Saône, pour un tonnage donné, quelle est la distance maximale admissible en mer pour un navire fluvio-maritime spécifique ?

De nombreuses études démontrent que les chargeurs ne changeraient leur mode d’approvisionnement que si les coûts de la nouvelle logistique sont au minimum de 10% inférieurs à leur système actuel. Un rapport fait au ministère néerlandais des travaux publics a montré que les expéditeurs et réceptionnaires de marchandises internationales ne changeraient leur système d’expédition que si les gains sont compris entre 10 et 35%. Par défaut, nous retiendrons un seuil de 15%. Ainsi, pour tous les résultats présentés, le fluvio-maritime génère une économie supérieure ou égale à 15% du montant de la chaîne de transport associant fluvial et maritime. Nous recherchons la distance maximale admissible en mer au seuil d’une économie de coût de 15%.

Figure 18 : Allure de l’aire de navigation du fluvio-maritime.
Figure 18 : Allure de l’aire de navigation du fluvio-maritime.

Sur un même graphique nous présenterons la pertinence d’un navire fluvio-maritime pour nos trois ports de référence avec en abscisses le tonnage transporté et en ordonnées la distance maximale admissible en mer. Cette dernière sera bornée à 10.000 kilomètres. Nous ferons varier certains paramètres afin de mesurer la sensibilité de l’aire de navigation du fluvio-maritime.