C. Fluvio-maritime et lignes régulières.

L’activité fluvio-maritime est soumise à de nombreuses contraintes d’exploitation (cf. section précédente) : accessibilité des voies navigables, taux de remplissage des navires, conditions de pertinence… La principale contrainte reste le problème de régularité des flux et leur équilibrage. Ce déséquilibre explique en partie l’absence de lignes régulières entre Rhône-Saône et le bassin méditerranéen.

En effet, l’importance des coûts fixes ne rend possible le démarrage d’une ligne régulière conteneurisée qu’en présence d’un flux régulier et garanti. L’absence d’un fond de cale suffisant a souvent causé la faillite de certains services fluvio-maritimes conteneurisés entre l’axe rhodanien et la Méditerranée. Cette section analyse les différentes lignes régulières opérées depuis Rhône-Saône et les causes de leur défaillance.

Outre un problème d’équilibrage des flux les lignes régulières fluvio-maritimes ont souffert d’une « insuffisance » de l’infrastructure. Au-delà d’Arles, les navires fluvio-maritimes perdent un tiers de leurs capacités de chargement. Les conteneurs chargés en pontée doivent être déchargés, afin que les navires puissent circuler sous les ponts. Les capacités d’emport des navires se limitent dès lors aux deux rangées (60 EVP environ) de la cale, au lieu de trois (90 EVP).