Lyon – Barcelone : la ligne Barly ;

Lancée en 1999, cette ligne régulière conteneurisée a reçu le soutien de l’Union Européenne dans le cadre du programme PACT (Pilot Action for Combined Transport). L’objectif de ce programme antérieur au programme Marco Polo était :

La réalisation de ces objectifs devait permettre un transfert de trafics routiers vers des modes de transport plus respectueux de l'environnement.

La ligne fonctionnait avec un navire d’une capacité de 1.300 tpl en rotation hebdomadaire. Seulement deux voyages conteneurisés ont été effectués avec des flux très déséquilibrés et des voyages quasiment à vide. La ligne s’est par la suite reconvertie dans le transport de vracs, plus facile à mettre en œuvre que le transport de conteneurs sur Rhône-Saône.

Absence d’économies d’échelle (manque de capacité du fluvio-maritime sur le fleuve), temps de parcours long en comparaison avec une liaison routière de bout en bout et déséquilibre des flux ont eu raison de cette ligne régulière. Outre ces facteurs, les chargeurs n’ont pas accordé leur confiance à la solution fluvio-maritime car moins connue : habitudes de transport, position attentiste par rapport à la nouvelle alternative de transport.

Les services fluvio-maritimes de lignes régulières au départ de Rhône-Saône se sont tous soldés par un échec. En dépit de nombreux atouts, suppressions de ruptures de charge, amélioration de la traçabilité des produits, le fluvio-maritime souffre de plusieurs handicaps :

L’ouverture et la pérennisation d’une ligne régulière fluvio-maritime sur Rhône-Saône semblent complexes à mettre en œuvre. Le service régulier est quant à lui plus souple à gérer. Il semble convenir à la configuration particulière du bassin Rhône-Saône. Il offre également la possibilité de réaliser une transition douce entre le tramping et une exploitation en ligne régulière.

Un service régulier de transport conventionnel existe sur l’axe rhodanien depuis début 2004 pour tout type de produits (navire complet et/ou partiel en groupage). Ce service opéré par la société Alliamar connecte les ports du Rhône et de la Saône aux pays du Maghreb. Trois services réguliers sont proposés. Le premier offre un départ mensuel à destination de l’Algérie, le second un départ toutes les 6 à 7 semaines pour la Tunisie et le troisième un départ toutes les 7 à 8 semaines vers le Maroc. Les liaisons sont assurées par des navires fluvio-maritimes d’une capacité de 1.350 à 2.500 tonnes.

Service régulier et ligne régulière ne sont pas à confondre. La ligne régulière désigne des services programmés selon un calendrier précis entre des ports connus à l’avance. En revanche, le service régulier définit une relation entre 2 pays (les ports desservis peuvent changer d’une rotation à l’autre) dont le calendrier est connu (toutes les 6 à 7 semaines) mais non précisé (le jour et l’heure de l’appareillage sont connus « au dernier moment »). Un service régulier peut être considéré comme une préparation à l’ouverture d’une ligne régulière. Beaucoup plus souple en termes d’organisation : aucun calendrier prédéfini ; le navire n’est pas exploité à perte si le fret est insuffisant. L’armateur dispose d’un délai suffisamment long pour « remplir » son navire. Le service régulier présente certains avantages (des relations fréquentes entre deux ports ou deux pays) de la ligne régulière sans en reprendre les inconvénients (taux de remplissage et équilibre financier difficiles à atteindre). L’armateur a la possibilité de mesurer la potentialité d’une liaison. Quant aux chargeurs, ils peuvent tester la qualité du service proposé.