III. Quels leviers d’action pour développer le fluvio-maritime sur Rhône-Saône ?

Le débouché naturel de l’axe Rhône-Saône est la Méditerranée. Les fluvio-maritimes positionnés sur cet axe opèrent principalement des connexions avec l’Italie, le Maghreb et l’Espagne. Toutefois, les flux ne sont pas toujours équilibrés et obligent l’armateur à effectuer des triangulations (Rhône – Maghreb – Italie – Rhône) avec parfois un parcours sur ballasts (à vide). L’absence de trafics suffisants et les contraintes évoquées dans les sections précédentes se traduisent par un manque de navires sur Rhône-Saône ou une flotte vieillissante.

Le manque de navires fait peser une menace sur l’économie locale (port, entreprise importatrice ; cf. partie 1…). L’insuffisance de cale renforce le caractère volatil du fluvio-maritime. Contrairement aux unités fluviales exploitées sur le Rhône et la Saône, les fluvio-maritimes peuvent être exploités n’importe où. Un fluvio-maritime est un navire de mer. Il peut en conséquence être positionné sur n’importe quelle mer du globe.

L’activité fluvio-maritime sur Rhône-Saône est relativement fragile. Dans un contexte de logistiques principalement orientées vers le mode routier il est nécessaire d’accompagner le développement du fluvio-maritime. En France, le panel des aides auxquelles le fluvio-maritime peut prétendre est relativement restreint voire inexistant. Au niveau européen le programme Marco Polo constitue une avancée pour les opérateurs fluvio-maritimes. Après un tour d’horizon des actions menées par VNF et le constat d’un manque d’implication en faveur du fluvio-maritime, nous présenterons différents leviers susceptibles d’accroître la pertinence du fluvio-maritime. Ces leviers peuvent être des aides financières comme le programme européen Marco Polo ou encore des aides à l’investissement. Il peut s’agir également d’innovations technologiques : le concept du River Sea Push Barge (RSPB) et/ou celui des fluvio-côtiers peuvent dynamiser l’activité fluvio-maritime sur Rhône-Saône.