2.3. Conclusion

L’une des critiques majeures tient au fait que le modèle de Frith (1985 ; 1986) propose une dynamique développementale uniquement séquentielle et rigide lors de laquelle les procédures de traitement de peuvent ni coexister, ni interagir. De même, pour expliquer l’opacité des mécanismes qui sous-tendraient le passage du stade logographique au stade alphabétique, certains auteurs suggèrent que les enfants seraient en fait capables d’utiliser des indices phonologiques plutôt que des indices visuels dès les premiers contacts avec l’écrit (e.g., Ehri, 1989 ; 1997 ; Laing & Hulme, 1999 ; Sprenger-Charolles & Bonnet, 1996 ; Wimmer & Hummer, 1990). Ces critiques ont donc amené les chercheurs à orienter leurs modèles vers des conceptions plus souples, moins restrictives, mais surtout plus interactives des processus mobilisés en reconnaissance visuelle de mots.