2.2.3. Dyslexie phonologique

Cette forme correspond à la définition de la dyslexie dysphonétique (Boder, 1973). Elle proviendrait d’une difficulté à mettre en place et à recourir à la voie par assemblage pour appliquer les règles de CGP. Le profil de lecture montre des troubles sélectifs particulièrement marqués pour lire des mots peu fréquents et des pseudomots (avec des erreurs de lexicalisation) alors que la lecture de mots réguliers, irréguliers et fréquents n’est pas tout à fait affectée. De plus, les effets classiques issusde facteurs psycholinguistiques tels que la fréquence, la régularité ou le voisinage sont retrouvés. De nombreuses omissions, substitutions, inversions ou additions de lettres sont observées. Cette dyslexie s’accompagne fréquemment de troubles de la mémoire à court terme phonologique (i.e., phonological short-term memory, MCTP) et de la conscience phonologique (e.g., Snowling, Stackhouse & Rack, 1986 ; Sprenger-Charolles et al., 2000). En revanche, la voie par adressage est efficiente, rendant possible la lecture des mots fréquents, réguliers ou non.