3.4. Hypothèse auditive-temporelle

3.4.1. Introduction

Depuis les premiers travaux de Paula Tallal (e.g., Tallal & Piercy, 1973 ; 1975), les données neuroanatomiques, comportementales et, plus récemment, neurophysiologiques se sont accumulées pour défendre l’existence d’un déficit auditif temporel comme mécanisme causal des troubles phonologiques chez les dyslexiques. La position défendue par Tallal (1980) est celle d’une déficience dans les traitements auditifs brefs se succédant rapidement, que les stimuli soient verbaux ou non verbaux. Un déficit dans le traitement des signaux acoustiques brefs et rapides empêcherait la discrimination d’indices acoustiques nécessaires à la distinction des phonèmes. L’approche théorique de Farmer et Klein (1995), basée sur les découvertes de Paula Tallal, a regroupé les difficultés concernant les événements brefs des modalités visuelles et auditives sous la notion élargie de déficits des traitements temporels.