3.2.4. Tâche de décision lexicale

Cette quatrième tâche22 manipulait la nature des items (i.e., pseudohomophones, non-mots, mots), leurs structures syllabiques (i.e., CV, CCV, CVC) et la fréquence lexicale.

L’intérêt de cette tâche est de pouvoir étudier simultanément le niveau de connaissances orthographiques et phonologiques, l’influence de la complexité syllabique et de la fréquence lexicale dans une tâche qui, a priori, peut s’effectuer uniquement visuellement. La manipulation de pseudohomophones doit notamment mettre en évidence le recours précoce (i.e., chez des enfants en cours d’apprentissage de la lecture), automatique et irrépressible de la phonologie (cf. voir chez l’adulte les travaux de Ziegler, Van Orden & Jacobs, 1997) par des taux d’erreurs élevés pour les pseudohomophones. L’existence d’un mécanisme de vérification et de correction orthographique doit permettre de réduire les erreurs phonologiques induites par les pseudohomophones par une comparaison avec les connaissances stockées dans le lexique orthographique et donc augmenter les temps de réponse. La manipulation de la fréquence lexicale doit également permettre de montrer le niveau de construction du lexique orthographique.

L’objectif de cette tâche était d’évaluer le recours à des traitements phonologiques et donc à évaluer le fonctionnement de la procédure de recodage phonologique chez des enfants dyslexiques développementaux comparés à des enfants normo-lecteurs, tout en observant l’influence de la fréquence lexicale et de la complexité syllabique.

Notes
22.

Cette tâche a été adaptée du test d’évaluation de jeunes adultes proposé lors des Journées d’Appel de Préparation à la Défense (Jean-Émile Gombert, Université Rennes 2 – France).