2.3.2. Stimuli

Les stimuli utilisés étaient identiques à ceux retenus dans la tâche de reconnaissance bimodale audio-visuelle (cf. Chapitre 9, Partie 1.3.2.). Cependant, ils ont été utilisés à deux reprises dans deux conditions expérimentales différentes : ‘compatibilité syllabe-couleur’ et ‘incompatibilité syllabe-couleur’. Aussi bien dans la condition ‘compatibilité syllabe-couleur’ que dans la condition ‘incompatibilité syllabe-couleur’, les vingt-quatre pseudomots étaient manipulés selon trois facteurs, chacun à deux modalités (i.e., sonorité coda (i.e., sonore, obstruente), sonorité attaque (i.e., sonore, obstruente) et type de détection (i.e., coda, attaque)) (Tableau 6). Dans la condition ‘compatibilité syllabe-couleur’, les pseudomots étaient découpés en respectant la syllabification naturelle à la frontière syllabique (e.g., TOL.PUDE) afin d’attribuer une couleur différente (i.e., rouge ou bleue) à chaque segment obtenu (e.g., TOL.PUDE) sans que jamais les deux segments aient la même couleur. Dans la condition ‘incompatibilité syllabe-couleur’, les pseudomots étaient découpés soit avant (e.g., TO.LPUDE) soit après la frontière syllabique naturelle (e.g., TOLP.UDE). Dans les deux conditions expérimentales, soit la coda, soit l’attaque était présentée comme lettre-cible. La lettre-cible était systématiquement positionnée à la frontière du découpage coloré (e.g., L pour TOL PUDE, P pour TOLP UDE ou encore L pour TO LPUDE). Deux listes expérimentales avaient été créées. Par exemple, le pseudomot ‘BICTADE’ était découpé ‘BIC.TADE’ dans la liste 1 et ‘BIC.TADE’ dans la liste 2. Cette distribution ‘couleur-syllabe’ était appliquée pour tous les pseudomots, quelle que soit la condition expérimentale. Cependant, les participants ne voyaient qu’une seule liste.

Tableau 6. Exemples de l'ensemble des conditions expérimentales pour le paradigme des conjonctions illusoires.