1.5.2. Analyse comparative des trois groupes d’enfants

L’ANOVA réalisée sur l’ensemble des facteurs pour les trois populations d’enfants met en évidence un effet principal significatif du facteur Groupe [F1(2, 42) = 12.46, p < .0001, η2 = 0.37, F2(2, 96) = 149.38, p < .0001, η2 = 0.76]. Des analyses de contrastes montrent que les enfants DYSL (1200ms) répondent significativement plus lentement que les enfants NLAC (1034ms), [F (1, 28) = 13.11, p = .001] mais plus rapidement que les enfants NLAL (1785ms), [F (1, 28) = 9.25, p = .005]. La différence des temps de réponses entre enfants NLAL et NLAC est également significative [F (1, 28) = 15.74, p = .0005].

Globalement, des effets principaux émergent significativement pour les facteurs :

  • Fréquence de la Cible [F1(2, 42) = 30.96, p < .0001, η2 = 0.42, F2(1, 96) = 10.51, p = .002, η2 = 0.10], et
  • Fréquence du Mot [F1(2, 42) = 5.73, p = .02, η2 = 0.12, F2(1, 96) = 4.05, p = .05, η2 = 0.04] ; toutes populations d’enfants confondues, les cibles fréquentes (1280ms) et les mots fréquents (1306ms) engendrent, respectivement, des latences de réponse plus courtes que les cibles peu fréquentes (1399ms) et les mots peu fréquents (1374ms).

Enfin, l’analyse de variance met en évidence une double interaction significative Mot*Cible*Fréquence de la Cible [F1(2, 42) = 10.66, p = .002, η2 = 0.20, F2(1, 96) = 9.63, p = .003, η2 = 0.09]. Plutôt que de décomposer dans l’analyse générale cette interaction pour laquelle nous n’avions pas d’hypothèses directes, nous préférons nous intéresser à la présence éventuelle de cette interaction indépendamment pour chaque groupe d’enfants (i.e., DYSL, NLAL et NLAC) compte tenu des hypothèses que nous avons formulées.