Le codage temporel

Le codage temporel s’appuie sur la capacité des neurones du système auditif à synchroniser leur activité sur la périodicité des stimuli auditifs : on parle en anglais de phase-locking.

Dans la cochlée, les potentiels de récepteur produits par les cellules ciliées internes en réponse à l’excitation de la membrane basilaire suivent fidèlement la fréquence de vibration de cette membrane jusqu’à 5 kHz. De fait, l’activité des cellules ciliées internes préserve la fréquence des stimuli sonores jusqu’à 5 kHz : un codage temporel des basses fréquences est ainsi réalisé. Ce codage se poursuit dans le nerf auditif. Au-delà de 5 kHz, les neurones ne peuvent plus suivre les variations fines des ondes sonores, mais ils peuvent encore décharger en synchronie avec l’enveloppe des ondes sonores : un codage de la périodicité persiste donc.

Le codage temporel (phase-locking) concerne une bande de fréquences de plus en plus réduite au fur et à mesure que le signal sonore est intégré : les fréquences limites de synchronisation passent de 5 kHz pour les neurones du nerf auditif à environ 600 Hz pour ceux du colliculus inférieur, et 60-250 Hz pour les neurones du cortex auditif(Wallace, Shackleton, & Palmer, 2002).