VI.2.2. Notre modèle du différenciateur sémantique

Pour explorer et cerner les représentations des situations de handicaps, notre démarche a consisté, en partie, à adapter l'outil élaboré par OSGOOD à notre thème de recherche, à la population et au contexte socio-culturel de l'étude menée, en vue de la vérification de nos hypothèses de recherche.

Notre modèle est donc une adaptation du différenciateur sémantique, qui propose un choix de 5 (cinq) réponses (au lieu de 7) (sept) chez OSGOOD) disposées sur 22 (vingt deux) échelles métriques notées de 1 à 5, sélectionnées pour leur pertinence au regard du sujet abordé.

Chacune des échelles en 5 (cinq) points est constituée d'un couple d'adjectifs situés aux deux extrémités, de telle sorte que tous les adjectifs à connotation positive occupent le côté gauche, et tous ceux qui ont une connotation négative sont disposés à droite.

Les 22 (vingt deux) échelles sont classées d'après 4 (quatre) facteurs suivant le sens et la caractéristique des couples d'adjectifs.

I - Activité :

Actif - Passif

Calme - Excité

Relâché - Tendu

Débrouillard - Paresseux

Entreprenant - Inopérant

II - Intelligence

Réfléchi - Spontané

Intelligent - Idiot

Attentif - Distrait

Réaliste - Irréaliste

Compréhensif - Têtu

III - Moralité

Franc - Menteur

Poli - Impoli

Honnête - Malhonnête

IV - Comportement

Responsable - Irresponsable

Respectueux - Irrespectueux

Agréable - Désagréable

Sérieux - Farceur

Gentil - Méchant

Indépendant - Dépendant

Courageux - Peureux

Prodigue - Égoïste

Soigneux - Négligeant

Le nombre d'échelles par facteurs est inégalement réparti, avec une proportion élevée (9 échelles sur 22) des échelles liées au facteur comportement. Le nombre d'échelles métriques par facteurs a peu d'importance, ce qui est déterminant, c'est la tendance descriptive de la personne en situation de handicap, à partir des adjectifs et des 5 (cinq) niveaux des échelles.

Les échelles ont été remplies sans notre présence, car après leur élaboration en France, elles ont fait l'objet d'un envoi au Congo auprès des personnes (majoritairement des étudiants) qui les ont distribués aux enquêtés. Le mode de passation a été donc direct, laissant aux répondants la liberté de remplir eux-mêmes les questionnaires.