VIII.7.2. A l'inverse des thèses de GOFFMAN

L'intégration ou l'insertion sociale est évoquée surtout en termes de moyens financiers afin de permettre ou de faciliter l'accès à l'école, au travail, à la culture, au mariage et au sport. Par contre la personne handicapée ne se retrouve pas stigmatisée comme le décrivait GOFFMAN (1963), c'est-à-dire cette vision du handicap qui constituait pour lui des freins essentiels à l'intégration sociale des personnes handicapées.

L'accès à l'école demeure difficile, sauf pour les handicapés physiques, par manque ou insuffisance d'établissements spécialisés dans l'accueil des personnes déficientes. Le mariage et la vie de famille sont aussi difficilement accessibles aux personnes en situation de handicap. Grâce aux associations et à quelques bonnes volontés, la pratique du sport et l'accès aux activités culturelles connaît quelques éclaircies.

En milieu urbain, l'accès à l'emploi reste difficile et limité, même au sein des services publics. Cependant quelques handicapés physiques assez diplômés dynamisent la vie associative et occupent dans les services publics des emplois et des fonctions à des échelles diverses. La situation demeure plus criarde pour les autres catégories des handicapés qui ont très peu accès et la formation et à l'emploi. Les emplois exercés par ces catégories sont surtout manuels comme : l'artisanat, l'horlogerie, la mécanique, la poterie, la cordonnerie et la fabrique des briques.