Collaborer, associer, partager, coopérer

Le principe du partenariat public-privé repose sur l’idée que la coproduction public-privé conduit à une plus-value de l’action publique, mais aussi à valoriser des activités du secteur privé. Le terme de PPP concerne des processus où les secteurs public et privé sont amenés à travailler conjointement pour rechercher, élaborer et surtout mettre en œuvre des solutions qui n’auraient pas de raisons d’être ni de chances d’exister ou, plus simplement, qui ne présenteraient pas la même qualité, si le secteur public et le secteur privé se cantonnaient dans une voie solitaire (Ruegg, 1994, p 5). En outre, ce type d’association permet au partenaire privé de réduire les risques liés à l’opération et surtout la présence du secteur public garantit une issue favorable, via un engagement de l’acteur public et dans certains cas un soutien politique. Le partenariat public-privé ne rime pas avec une baisse des investissements publics mais plutôt une meilleure gestion. Le partenariat public-privé signifie aussi de faire appel aux compétences et au savoir-faire de gestion du secteur privé pour réaliser et opérer des projets publics de façon plus efficace pendant leur durée de vie. Ainsi, le cœur du partenariat public-privé englobe plus la notion de prestation de services que simplement celle du financement et de la réalisation pour la puissance publique. (Namblard, 2002 : p 17). Cette acception de la notion rejoint celle de François Ascher, qui distingue le partenariat public-privé, des relations public-privé en général par le principe d’association et de partage : pour la définition des objectifs, pour les « bénéfices » et pour les risques. En cela la simple commande publique d’une prestation à un acteur privé ne relève pas du partenariat public-privé, dans la mesure où les pouvoirs publics définissent seuls cette prestation et la payent (Ascher, 1994, p 198) Dans cette optique, le partenariat public-privé renouvelle les modes de faire, en intégrant dès l’amont des projets les acteurs privés et incite à une recherche commune de compromis où chacun tire un bénéfice (Ascher, 1991).