4.1.2.2 Les instances techniques et opérationnelles locales : une initiation du pouvoir central

L’une des caractéristiques de l’agglomération lyonnaise, par rapport à d’autres agglomérations françaises, est d’avoir, au niveau local, des acteurs « spécifiques » de l’urbain, avec un maire volontaire, que certains qualifient de bâtisseur (Sauzay, 1998). La figure du nouveau maire, que beaucoup pensait être un maire de transition (Waldmann, 1991) s’impose dès son premier mandat ; il recherche une certaine autonomie locale même s’il doit souvent composer avec les directives parisiennes.

‘« À son arrivée au pouvoir, Louis Pradel avait pris l’habitude de mener les projets de réalisations municipales de A à Z, de leur genèse à leur exécution. Chaque phase du processus de décision illustrait ainsi un phénomène propre à tout pouvoir municipal : la personnalisation. Phénomène largement répandu et dont les causes tiennent au fonctionnement même de l’organisation municipale qui concentre l’essentiel du pouvoir dans les seules mains du maire au détriment d’un conseil municipal réduit souvent à n’exercer qu’une fonction de représentation. »78

La force de Pradel, c’est d’avoir pu s’entourer, de « techniciens » de l’urbanisme, lui assurant une certaine légitimité dans les choix d’aménagement à assumer. Même si les créations de ces différents organismes qui l’entourent émanent du pouvoir central, Louis Pradel va entretenir avec leurs membres des relations très étroites.

Notes
78.

SAUZAY L., 1998, Louis Pradel, maire de Lyon: voyage au cœur du pouvoir municipal, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, Lyon, p 223