Ruptures

La création du réseau de la S.C.E.T. dans les années 1950 poursuit des principes énoncés au début du 20ème siècle et ouvrant la voie à des coopérations public-privé institutionnalisées au sein d’une même société. La constitution d’un secteur mixte comme voie médiane entre public et privé s’inscrit ainsi dans une certaine continuité mais va révolutionner les pratiques en aménagement opérationnel. De nouveaux métiers vont apparaître et les collectivités locales vont apprendre le rôle au sein d’une maîtrise d'ouvrage urbaine en construction à leurs côtés.

La seconde rupture est marquée par l’adoption de la L.O.F. et de ces décrets d’application concernant les outils d’urbanisme, tournés résolument vers l’affirmation d’une maîtrise d'ouvrage urbaine relevant des secteurs public et privé. Cette rupture avec « l’État aménageur » est définitive avec la montée en puissance des collectivités locales. Elles vont progressivement se saisir de leur développement urbain dès la fin des années 1970, au moment même où les groupes privés se constituent, notamment les promoteurs immobiliers puis les grands groupes de l’urbain. Les pouvoirs publics locaux se structurent et se dotent de moyens techniques et experts et acquièrent ainsi une expertise qui leur confère une légitimité et un certain pouvoir dans la confrontation avec la sphère privée.