1.2 Définition

J. Dubois définit la collocation comme une « association habituelle d’un morphème lexical avec d’autres au sein de l’énoncé, abstraction faite des relations grammaticales existant entre ces  morphèmes »141. Selon Andrée Affeich142, les auteurs de la Cominatory Dictionary English définissent les collocations comme étant « des structures fixes qui ont une signification mais elle n’est pas terminologique ».

Cette définition comporte quatre aspects :

- l’aspect grammatical : les collocations, du point de vue grammatical, sont considérées comme des structures. Elles sont une sorte d’unités qui entrent dans une relation avec d’autres unités à travers les règles de la grammaire. Dans le cadre du discours sur le contexte grammatical, il faut distinguer entre les collocations, les proverbes et les expressions figées.

- le deuxième aspect est la reconnaissance des collocations par la fréquence de leur emploi : il s’agit là d’un élément déterminant dans la distinction des  collocations. À partir de là, Benson (1989) définit la concomitance expressive comme étant « le groupement dominateur récurrent des mots ».

- le troisième aspect est la possibilité de remplacer un élément de collocation par un autre. Cela prouve que les collocations jouissent d’un certain degré de stabilité, mais elles restent non terminologiques ; elles ne sont pas inertes comme les expressions terminologiques et les proverbes. Par conséquent, les collocations se situent entre les groupements libres et les expressions terminologiques.

- le quatrième aspect est l’aspect sémantique des collocations.

Notes
141.

Voir Jean Dubois, Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, p. 91.

142.

Cf. Andrée Affeich, La formation et le fonctionnement en discours des termes arabes d’internent, mémoire sous la direction de M M. les professeurs Hassan Hamzé, Xavier Lelubre, p. 108.