Chapitre -II Reformulation des termes critiques dans le discours

1. Définition de la reformulation 

Existe-t-il des moyens par lesquels nous pouvons définir le terme à l’intérieur du texte ?

L’étude de cette question nous amène à parler de la possibilité de pouvoir donner le nom de ’i c ādat ’a Ò-Ò iyā È ahcomme synonyme du terme français « reformulation ». 

Le terme reformulation se compose du préfixe « re » et du verbe « formuler ». D’une façon générale, la reformulation se caractérise par la présence effective dans un discours de deux formes différentes pour un même sens, à travers l’utilisation de moyens comme les synonymes, la définition, l’explication, les signes distinctifs, comme les signes de ponctuation.

Uzoma Chukwu et Philippe Thoiron mettent en évidence la définition de la reformulation :

‘« Le terme même de reformulation, sur re-formuler, implique, par le sens même du préfixe une dimension chronologique. En outre, on se souviendra que là aussi, le substantif sert à designer l’action et le résultat de l’action." "Fondamentalement, le process de reformulation est fondé sur la présence, dans un discours, de deux formes différentes pour un même sens. Toute séquence reformulationnelle est donc par définition synonymique. » 146

Dans le cadre opératoire de la reformulation du terme à l’intérieur du discours, on peut symboliser l’élément principal (le terme) par le signe (a) qui met cet élément dans une relation avec un autre élément (b) à travers le moyen de liaison pour améliorer le contenu du terme principal (a). Cette voie nous permet d’obtenir une forme nouvelle de l’élément principal qui représente le terme à travers sa reformulation.

Hassan Hamzé147 estime que la « reformulation » est un moyen d’incorporer le terme dans le discours. Il la définit comme étant une façon d’exprimer l’idée elle-même ou le terme lui-même avec d’autres moyens et d’autres formes. Elle a pour but d’expliquer des domaines et de les rapprocher des esprits en les présentant sous une forme nouvelle qui permet de les clarifier. Cela n’est pas uniquement possible dans les textes de vulgarisation, à savoir les textes qui s’adressent à la majorité des lecteurs, mais aussi dans tous les textes scientifiques.

Notes
146.

Voir Uzoma Chukwu et Philippe Thoiron, « Réformulation et repérage des termes »,in La Banque des mots, numéro spécial, 1989, p. 24.

147.

Cf. Hassan Hamzé, Í arakit ’al-mu ÒÔ ala Î fi-l- Î i Ô āb, 2004, à paraître.