3.1. Réaliser l’éducation primaire universelle en Inde

Pour un pays aussi vaste et diversifié que l’Inde, offrir ne serait-ce que quelques années d’éducation à tous les garçons et filles est une tâche colossale, mais elle est de celle à laquelle le gouvernement s’attelle avec l’assistance de la communauté internationale. Mis en place au début des années 1990, le programme d’enseignement primaire du district (DPEP) visait à appuyer les efforts entrepris par l’Inde pour réaliser l’éducation primaire universelle. Il est devenu le plus vaste programme d’éducation du monde, touchant 60 millions d’enfants. La Banque mondiale, par l’octroi d’un financement de 1,2 milliard de dollars, est le plus important contributeur à cette initiative, également appuyée par plusieurs autres bailleurs de fonds dont la Commission européenne, l’UNICEF et les gouvernements des Pays-Bas et de la Suède. Déployé dans 271 districts appartenant à 18 états de l’Inde, ce programme intervient là où les niveaux d’alphabétisation des filles sont inférieurs à la moyenne nationale. Les enfants âgés de 6 à 14 ans sont la cible du DPEP, dont l’objectif est de fournir au moins quatre ou cinq années d’une éducation primaire de qualité. Le projet vise par ailleurs à réduire les taux d’abandons scolaires et à améliorer la qualité d’ensemble de l’éducation de base. Outre les filles auparavant privées de scolarité, les bénéficiaires comprennent les enfants avec, des handicaps légers à modérés, ainsi que les enfants qui sont déjà sur le marché du travail. Grâce au DPEP, les taux de scolarisation ont dans l’ensemble augmenté, et sur une période de trois ans, les inscriptions des filles sont passées de 38 % à 43 %. Le tout nouveau programme d’éducation nationale utilise le DPEP comme modèle pour atteindre son objectif ultime, à savoir réaliser l’éducation primaire universelle dans toute l’Inde (La banque mondial, 2002).