5.2. Les inconvénients et les effets négatifs

Actuellement la société du XXIe siècle se construit face, on l’a déjà dit, à de nouveaux enjeux économiques et politiques apparus en lien avec deux facteurs fondamentaux qui caractérisent la nouvelle « société de l’information », d’une part, le rythme inédit de développement et de diffusion des innovations technologiques, notamment des TIC, qui impliquent, potentiellement, la mise à disposition à échelle planétaire de l’information électronique, d’autre part, le processus de globalisation et de libéralisation commerciale et institutionnelle. En fait pour la société moderne et pour l’éducation en particulier, le développement et la diffusion des TIC constituent une grande opportunité pour l’universalisation de l’accès à l’information et pour le développement socio-économique de l’enseignement. Les TIC impliquent, dans ce sens, un bouleversement du concept de distance, en termes de temps, de coût et d’espace, mais aussi en termes socio-économiques et politiques (Salgado Lemos, 2003).

Selon le constat précédent, grâce aux TIC, l’éducation est plutôt bénéficiaire, par exemple, des progrès des TIC qui permettent à l’école, non seulement une meilleure connaissance des solutions, mais aussi d’envisager ses développements futurs, de répondre à la demande de compétences nouvelles et à leur changement rapide ou au besoin d’une adaptation permanente des contenus de l’éducation aux mutations de la société, de résoudre les difficultés dues à l’identification d’un corpus commun de contenus éducatifs. Mais en même temps, dans ce processus, le transfert de modèles qui fonctionne bien ailleurs comporte certains risques, comme par exemple, le maintien d’un standard imposé, le risque d’un nivellement des cultures et des civilisations et à long terme, la perte de l’identité culturelle et linguistique, ainsi que le risque de maintenir les inégalités originelles. D’autre part, se pose la question de la préservation des compétences nationales, des spécificités de chaque pays face à la mondialisation. En fait, si les TIC permettent une participation généralisée des citoyens à la gestion des affaires sociales et culturelles, elles leur offrent aussi des possibilités sur le plan de l’éducation et de l’accès à des activités sociales et culturelles inatteignables jusque-là. Mais en même temps, les TIC et les industries culturelles qui permettent d’élargir la participation de la base au sein de la société mondiale, peuvent également être utilisées pour asseoir la domination d’une pensée unique et d’une seule culture.