6- Conclusion

En tout cas, les débats sur la mondialisation et son rôle dans le domaine social et éducatif iranien et indien occupent l’une des premières places dans les discussions sur le présent et sur l’avenir des pays les moins avancés. Ces débats se font à tous les niveaux et dans tous les pays avec une telle persistance qu’on a parfois l’impression qu’ils risquent de se substituer aux réflexions essentielles sur l’avenir de la planète, sur la faim et les injustices, sur la pauvreté ou sur tout ce qui pourrait assurer un avenir de paix et de prospérité aux générations à venir. En réalité, ces débats sont naturels, puisque l’éducation a toujours été considérée comme un préalable, une condition première et essentielle au développement de la société, à la réalisation des changements structurels dans tous les domaines culturels, sociaux et économiques. Elle a été reconnue aussi comme un facteur essentiel pour assurer la continuité des connaissances approfondies de la réalité socio-économique et de son évolution historique d’un pays donné ainsi que pour exercer une influence sur son développement.

En fait, l’éducation est de plus en plus étroitement associée aux questions de culture et d’identité nationale et locale. La place de l’éducation dans l’âge de la mondialisation est devenue une préoccupation à l’échelle nationale dans tous les pays non occidentaux. Autrement dit, l’effet de la mondialisation sur les chercheurs et sur les décideurs gouvernementaux, occupe une place grandissante dans les débats qui ont lieu sur et dans l’éducation. Donc à l’heure de la mondialisation, l’éducation peut jouer un rôle central pour favoriser l’ouverture à la diversité et à la coexistence pacifique de cultures très diverses.

L’un des plus importants symboles de la mondialisation sont les technologies de l’information et de la communication qui ne sont ni positives, ni négatives sans être neutres pour autant. Les TIC peuvent être à la fois un avantage et une menace pour tous les systèmes sociaux et éducatifs des pays les moins avancés, car elles permettent d’offrir un plus grand choix à un coût moins élevé. Elles peuvent favoriser la libre diffusion des idées, des cultures et des identités et favoriser la création de la démocratie et la responsabilité sociale d’organisations et de régimes autrefois fermés et surtout les TIC peuvent aider les pays en voie de développement à améliorer la qualité des systèmes éducatifs.

Depuis un certain nombre d’années, le monde se trouve confronté au surgissement soudain des TIC. Cette réalité, qui va avec la mondialisation, considérée comme une menace culturelle et identitaire en même temps qu’elle accélère la rencontre des nations et des cultures et met en jeu la différence culturelle et la confrontation des valeurs des civilisations occidentale et orientale. Il ne faut jamais oublier que les TIC en tant que techniques ne sont pas neutres et ne sont pas des phénomènes externes à la réalité sociale. En effet elles ne touchent pas et n’habilitent pas toutes les civilisations et les cultures de la même façon. Autrement dit des conséquences des TIC dans le monde entier ne sont pas nécessairement équitables, ni équivalentes. Certains pays y gagnent, d’autres y perdent. Alors pour comprendre comment les technologies de l’information et de la communication deviennent une menace ou une opportunité, il faut porter une attention particulière à ceux qui nous mettent en garde. D’abord il faut faire attention au fait que les TIC ne sont pas neutres et que dans leurs formes actuelles, elles peuvent en même temps représenter sans doute une menace véritable pour les cultures et les identités. Il est indiscutable que les TIC sont un facteur majeur de développement éducatif pour les pays en voie de développement. Mais, entravés dans tous leurs problèmes internes, ces pays ont des difficultés à choisir entre l’adoption ou l’ignorance voire le rejet, de ces technologies dans les systèmes éducatifs. On ne sait pas s’ils choisissent d’adopter les TIC dans l’éducation, s’ils pourront vraiment en en tirer bénéfice ? Ou s’ils choisissent le contraire, s’ils perdront la course de la modernisation ce qui rendrait la vie plus difficile encore pour les générations à venir. Donc les TIC sont un but possible si les dirigeants des pays en voie de développement sont prêts à en payer le prix.