2. La situation économique iranienne et son rôle dans la faiblesse de l’équipement en TIC dans le système éducatif

Dans l'économie mondiale, l’Iran a un statut d’observateur à l’organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 2005. Les États-Unis n’ont cessé de bloquer l’Iran dans ses efforts visant à joindre l'OMC depuis que Téhéran a demandé un statut de membre il y a plusieurs années. Ce veto est sans surprise puisque Washington soutient que l’Iran est un État terroriste et maintient des sanctions commerciales contre lui. Malgré le soutien de pays comme la Chine à la candidature de l’Iran, sans l’approbation de Washington, Téhéran ne réussira pas à intégrer l’organisation.

Pourtant l’Iran est le 4e producteur de pétrole au monde et le 2e exportateur de pétrole de l’OPEP et dispose de la deuxième plus grande réserve en gaz naturel, après la Russie. L’Iran est fondateur et membre de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). L’OPEP a été créée par le Shah d’Iran dans les années 1970. C’est le pétrole qui a permis à l’Iran un rapide développement économique dans les années 1970. Il représente encore aujourd’hui plus de 80 % des recettes à l’exportation. Les revenus pétroliers du pays s’élevaient officiellement à 46,6 milliards de dollars américains en 2005 et à plus de 60 milliards en 2006. L’Iran prévoirait l’ouverture d’une bourse iranienne du pétrole notamment ouverte à l’Euro.

Le système économique iranien est un système islamique. La révolution a cherché à mettre en place un système alternatif qualifié pompeusement d’économie islamique. Que représentait « l’économie islamique » pour le clergé militant au moment de l’instauration de la république islamique ? Si on analyse le discours du clergé chiite sur ce sujet, on découvre des approches très variées qui vont de théories prônant une économie de type socialiste et étatique à une économie fondée essentiellement sur la logique de marché Où l’État joue un rôle marginal. Cela dit, parmi les théoriciens dont la pensée en matière économique a marqué le clergé iranien, Mohammad Bagher Sadr occupe une place de choix. Cet ayatollah irakien, exécuté en 1979 par Saddam Hussein, a publié en 1961 un ouvrage en arabe, traduit en persan en 1971, Où il propose une troisième voie entre le capitalisme et le socialisme. Pour lui, l’économie islamique est un système fondé sur trois principes : propriété mixte (publique, privée et coopérative), liberté économique limitée et justice sociale. Cette approche intègre une réelle sensibilité à la situation des couches sociales les plus défavorisées, souci présent dans l’islam comme dans d’autres religions, mais remet aussi en cause fondamentalement le droit de propriété, droit pourtant confirmé par toute la jurisprudence islamique traditionnelle. Sadr accorde aussi une place prépondérante à l’État dans la gestion des affaires économiques, ce qui reflète davantage le contexte idéologique de son époque que des considérations religieuses propres à l’islam(Djalili, 2001 : 53-54).

Le projet économique de la révolution, tel qu’il apparaît en filigrane dans la Constitution, s’inspire de cette approche. Selon le quarante-quatrième principe de la Constitution, « le système économique repose sur les trois secteurs public, coopératif et privé. Le secteur public comprend toutes les grandes industries, les industries mères, le commerce extérieur, les mines, les banques, les assurances, l’approvisionnement en énergie, les barrages, les grands réseaux d’adduction d’eau, la radio et la télévision, les postes, les télégraphes et les téléphones, l’aviation, les lignes maritimes, les routes et les chemins de fer et autres industries semblables placées à la disposition du gouvernement sous forme de propriété publique ».

L’économie iranienne combine un système de planification centrale et de fortes participations de l’État dans le pétrole et les grandes entreprises (industrie lourde, bien de consommation…) avec une agriculture villageoise et des petits commerces. Le gouvernement actuel poursuit le plan de réformes du marché commencé par le gouvernement précédent et a annoncé qu’il continuerait la politique de diversification de l’industrie pétrolière.

En 1996, des cours du pétrole favorables ont soulagé les pressions financières qui pesaient sur l’Iran et permis à Téhéran de régler ses dettes. La situation financière de l’Iran s’est durcie en 1997 et aggravée en 1998 en raison de la baisse des cours du pétrole. La nouvelle hausse des cours pétroliers depuis 1999-2000 a permis à l’économie iranienne de respirer à nouveau, mais elle n’a pas suffi à résoudre les problèmes économiques structurels de l’Iran. En 2005, la banque centrale iranienne a dit que les dettes iraniennes à court terme étaient de 10 milliards de dollars américains et celles à long et moyen termes se chiffraient à 6,5 milliards de dollars américains. Son économie a vu une diversification dans le domaine de la production automobile, navale, aérospatiale, technologie nucléaire et dans la fabrication de produits électroniques de pointe. L’Iran possède aussi une industrie de la défense, pharmaceutique et biotechnologique.

Le taux de chômage officiel était estimé à 11 % en 2004. Bien que le droit à la propriété individuelle soit garanti en Iran, les banques et certaines industries –dont le secteur pétrolier, les transports et le secteur minier– ont été nationalisés après la révolution. Cependant, l’Iran a récemment connu une vague de privatisations. Les secteurs dépendant de l’importation sont encore touchés par la faible productivité, le manque d’investissement étranger et les ruptures de stock de matières premières et de pièces détachées. Malgré le taux de chômage plutôt élevé, la croissance est forte ces dernières années, permettant à son économie d’être une des plus florissantes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. La montée des prix du pétrole lui donné l’opportunité de bénéficier des richesses tirées de ses ressources. Avec ses vastes réserves de pétrole et de gaz naturel, les ressources en énergie de l’Iran dominent le paysage économique. Les revenus importants de son industrie pétrolière contrôlée par l’État lui permettent également de soutenir son régime, qui demeure un moteur crucial du développement économique.

Malgré des taux de croissance de 6,5 pour cent en 2003 et en 2004 et un rythme d’expansion l’année dernière d’environ 5 pour cent, le développement important et rapide de la population iranienne implique que son économie demeure rongée par un chômage élevé, avec 11 pour cent de sa population active sans travail en 2004. Une croissance rapide et de fortes dépenses publiques font de l’inflation un fléau persistent, estimée à 16 % l’année dernière. Les autorités poursuivent des réformes financières et structurelles orientées vers le marché afin de diversifier l’économie et de diminuer sa dépendance au pétrole, mais avec un effet limité. Le Fonds monétaire international a rapporté en 2003 que l’Iran était parvenu à libéraliser le secteur financier, en autorisant l’ouverture de banques privées, et à s’ouvrir au commerce et à l’investissement étranger. Cependant, l’organisme indique des progrès lents dans le domaine de la privatisation, la suspension de subventions pour des produits de consommation de base et trouve insuffisants les efforts pour réduire vis-à-vis du monde des affaires le poids de la bureaucratie et les effets de l’instabilité politique.

Cependant, la révolution islamique et la longue guerre contre l’Irak (1980-1988) ont eu un coût extrêmement élevé, aggravé par le retrait d’une partie des capitaux étrangers. Le PIB national s’est effondré. Le gouvernement de Rafsandjani a entrepris, dans les années 1990, la libéralisation de l’économie, mais la politique de privatisations, destinée à encourager les investisseurs étrangers, est freinée par les religieux qui contrôlent en grande partie le pouvoir. En 2005, le produit intérieur brut (PIB) iranien est de 2 771 dollars américains (contre l’Inde 724 et la Chine 1736). Selon le rapport mondial sur développement humain 2003 publié par le PNUD, du point de vue de l’indicateur du développement humain (IDH), qui prend en compte à la fois l’indice de l’espérance de vie, le PIB et l’indice du niveau d’instruction, l’Iran se place, en 2001, au 106e rang des 175 pays étudiés, juste après EL Salvador et avant l’Algérie. Pour avoir une idée plus précise de la position iranienne dans ce même classement, il faut savoir que la Turquie occupe le 96e rang, l’Égypte le 120e et le Pakistan le 144e(Djalili, 2005 : 29).

L’ampleur de la pauvreté en Iran apparaît dans une large perspective de comparaison internationale, en employant les normes internationales entre un et deux dollars par jour pour définir qui est pauvre, et en confrontant l’Iran aux pays qui semblent dans le même statut économique (Malaisie, Mexique et Turquie et avec des pays plus pauvres tels le Pakistan et l’Inde). La comparaison prouve que la pauvreté en Iran est égale ou inférieure à celle de la Malaisie et de la Turquie, et de beaucoup inférieure à celle du Mexique, du Pakistan et de l’Inde. Selon la banque mondiale, pour les années 1990, le taux de pauvreté (la proportion de population au-dessous de 1 dollar américain par jour) était de 2 % pour l’Iran, ce qui est plus ou moins celui de la Malaisie et de la Turquie, mais loin au-dessous des taux de pauvreté du Mexique (9.9 %), du Pakistan (13.4 %) et de l’Inde (35 %). Pour les deux dollars par jour, le taux en Iran est de 7.2 %, ce qui est inférieur à la Malaisie (9.3 %) et à la Turquie (10.3 %) et encore plus au Mexique (26.3), au Pakistan (65.6 %) et à l’Inde (80.6 %). En bref, les taux de pauvreté en Iran rivalisent favorablement avec des normes internationales(Salehi-Isfahani, 2005).

À Téhéran, le 4 décembre 2005 : un rapport commun, édité par l’organisation de gestion et de planification (MPO) et le UNDP19, accentue les recommandations principales pour l’harmonisation de la définition de la politique macroéconomique visant une croissance économique parallèle à l’allégement de pauvreté dans le pays. Le rapport a été présenté à un forum du MPO intitulé la « Macroéconomie et allégement de pauvreté » avec la participation de fonctionnaires et d'experts du gouvernement et de représentants de hauts niveaux : le Parlement, le milieu universitaire et le Programme des Nations Unies pour le développement/PNUD (UNDP). Le rapport montre des liens macroéconomiques à la pauvreté et en discute bien que la croissance du revenu réel a récemment été bonne en Iran, mais la création d’emplois, la productivité et l’inégalité demeurent inquiétantes. Elle indique également, pour sensibiliser les décideurs, que le nombre de gens qui vivent en dessous du seuil de grande pauvreté a bien réduit, mais que la pauvreté relative et l’inégalité ont augmenté en Iran.

En éducation, le Ministère concentré ses activités sur deux domaines d’intervention visant, d'une part, à accroître la scolarisation des enfants en âge scolaire et des jeunes adultes - en accordant la priorité aux régions rurales et défavorisées et en réduisant le fossé existant à cet égard entre zones rurales et urbaines - et d’autre part, à promouvoir l’éducation des fillettes, en particulier dans les zones rurales, de manière à réduire le fossé existant entre filles et garçons sur ce point. L’Iran possède actuellement un système de scolarité obligatoire d’une durée de huit années s’adressant aux enfants et adolescents âgés de 6 à 14 ans (5 ans à l’école primaire suivie par 3 ans dans le premier cycle du secondaire). À l’école obligatoire de huit ans fait suite un enseignement secondaire (deuxième cycle) pour les adolescents de 15 à 18 ans. L’école primaire qui constitue la matrice de l’institution scolaire, a bénéficié d’une attention particulière, monopolisant les efforts de l’État pendant plusieurs décennies (Paivandi, 2006).

Des progrès ont également été réalisés. En 2001, le taux d’alphabétisation de la population de plus de six ans a atteint 80,4 % (85,1 % des hommes et 75,6 % des femmes). L’écart entre régions urbaines et régions rurales n’est plus que d’environ 14 % (86,25 % de la population urbaine contre 72,4 % des ruraux). On constate cependant d’importants écarts entre les différentes provinces iraniennes et à l’intérieur même de ces dernières. Le taux net de scolarisation dépasse 97 % et est quasiment le même pour les filles et les garçons.

Cependant, les moyennes nationales masquent des disparités entre les sexes et entre les régions. S’il est vrai que le taux de scolarisation des garçons est de 98 % à l’échelle nationale, il ne diffère pas considérablement d’une province à l’autre. Pour les filles, ce taux varie de 99 % à Téhéran à 95 % dans le Sistan-Baluchestan. (en 2002). L’amélioration énorme du niveau d’instruction de la population iranienne s’explique par les investissements très importants que le gouvernement a réalisés en faveur de l’enseignement public (qui représente en moyenne 45 % du budget des affaires sociales du gouvernement depuis 1989). Malheureusement, le taux de fréquentation des établissements préscolaires est remarquablement bas (moins de 15 %), aucune différence notable n’étant constatée à cet égard entre les garçons et les filles. Des efforts devraient donc être entrepris afin de développer les possibilités d’apprentissage des enfants d’âge préscolaire (UNICEF, 2006).

Concernant les TIC, en raison de l’investissement lourd dans le système de télécommunication depuis 1995, le nombre de lignes téléphoniques, de téléphones cellulaires et les stations de radio et de télévision ont été développés. Beaucoup de villages ont été introduits dans le maillage ; le nombre de lignes principales dans les systèmes urbains a approximativement été doublé ; et des milliers d’abonnés cellulaires mobiles sont desservis. On estime le nombre de lignes téléphoniques et de mobilophones respectivement à 13,2 millions et l'augmentation de 3,4 millions par année en cours permettrait d'atteindre un total de 20 millions et un accroissement de 5 millions de lignes par année. Il y a eu récemment une augmentation considérable en nombre des utilisateurs d’Internet. Selon des statistiques nationales, de début 2000 à 2003, le nombre d’utilisateurs d’Internet a augmenté de 200 000 à plus de 5,2 millions (Telecommunication Company of Iran, 2004). Il y avait également 7 ordinateurs individuels en service pour 100 personnes en 2001 (UN human development reports of Iran, 2003). Concernant une telle croissance de l’investissement sur les ressources humaines et l’infrastructure des TIC, le gouvernement a souligné l’importance d’améliorer l’accès aux nouvelles technologies et d’employer leur potentiel dans le secteur privé et le secteur public. Pour lancer la première phase d’un plan national d’introduction des TIC en Iran, il a leur affecté environ 550 millions de dollars américains. Les tableaux suivants démontrent bien la situation des technologies de l’information et de la communication en Iran.

Tableau (4-5). Profil des TIC en Iran
Indicateurs La situation Anée Source
Total de population 70,472,846 2007 Centre d’statistique d’Iran
PIB par capital (dollars US)  2,042 2003 Données fournies par l’IUT
Nombre d’abonnées au service du téléphone sur 100 habitants : 27.06 2003 Données fournies par l’IUT
Ordinateurs  22% 2007 Centre d’statistique d’Iran
Nombre d’hôtes Internet  5,052 2003 Données fournies par l’IUT
Pourcent d’utilisateurs de l’Internet  12% 2007 Centre d’statistique d’Iran
Bande passante internationale (Mbs)  1,000 2003 Données fournies par l’IUT
Nombre de ménages possédant une radio  12, 000,000 2002 Données fournies par l’IUT
Données fournies par l’IUT
Nombre de ménages possédant un poste de télévision  11, 070,000 2002 Données fournies par l’IUT
Tableau (4-6). Nombre d'abonnés téléphoniques pour 100 habitants
Pays 1992 1996 1999 2000 2001 2 002
Iran 5 8 15 17 20 24
Inde         0,6  
Union Européen       28,2 30,5  
Le tableau (4-7) Nombre de PC en service par population 100 urbaine
Pays 2000 2001 2 002
Iran (Urbaine) 1,96 3,07 4,80
Inde     0.33 Abonnés / 1.65 Utilisateurs
Union European   36,1 40,4

Source: The First Millennium Development Goals Report Islamic Republic of Iran

Tableau (4-8). Le nombre d’élèves par ordinateur dans l’enseignement secondaire en 2001 dans les pays européens et en 2005
EU 20 B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK Inde 21 Iran
P G 22 P G
Élèves par ordinateur 8,6 8 1,5 13,7 15,2 12,4 9,4 8,3 8,9 6,3 9,1 16,4 6,8 8,8 4,1 6,4 17 335 31 40
Élèves par ordinateur connecté à Internet 14,9 14,2 2 22 39,5 25,3 21,4 13,1 18,9 6,7 15,4 10,5 36,9 7,5 4,8 8,9 33 O 25 10
Note technique : Pour le calcul du nombre d’élèves par ordinateur en Europe, seules ont été prises en compte les écoles qui utilisent des ordinateurs à des fins éducatives, mais dans notre recherche tous ordinateurs qui existent dans écoles.

Source : Le réseau d’information sur l’éducation en Europe

Dans les tableaux ci-dessus, on constate que la démocratisation des TIC en Iran et Inde dans le système social et éducatif, est encore faible par rapport aux paysavancés. La situation économique et celle des TIC dans le domaine éducatif en Inde et en Iran montrent que ces pays n’ont pas encore entrés dans la société informatique. En fait, les indicateurs de l’Union internationale des télécommunications en 2006 montrent à travers trois index majeurs (composant l'index d’accessibilité numérique (digital opportunity index) que la situation des TIC dans ces pays est encore faible.

Accès  : Le premier indicateur est l’accès. Afin de participer à la société de l’information, les consommateurs doivent avoir l’accessibilité aux TIC. Dans ce domaine, il y a deux index : le pourcentage de la population équipée en TIC et le revenu.

Infrastructure : l’infrastructure inclut des indicateurs de réseau comme la proportion de ménages avec un téléphone fixe, le taux d'abonnements autéléphone mobile pour 100 habitants, la proportion de ménages ayant chez eux un accès à Internet et celle d'abonnés à Internet par téléphonemobile. Elle inclut également les dispositifs qui fournissent l’interface entre l’utilisateur et le réseau représenté par la proportion de ménages ayant un ordinateur.

Utilisation : L’index d’utilisation comprend le niveau d'utilisation des TIC et inclut la proportion d’individus qui emploient l’Internet et le degré de développement des TIC.

Les études de l’Union internationale des télécommunications montrent que par rapport aux index ci dessus, parmi 180 pays, la place de l’Iran est la 94e (Accès = 0,99, Infrastructure = 0,16 et Utilisation = 0,03) et la place de l’Inde est la 118e (Accès = 0,80, Infrastructure = 0,4 et Utilisation = 0,04)  (International Telecommunication Union, 2006).Pour avoir une idée plus précise de la position de l’Iran et de l’Inde dans ce même classement, il faut savoir que la Turquie occupe le 58e rang, la Chine le 74e, l’Égypte le 90e et le Pakistan le 127e.

Ces classements montrent combien les index d'infrastructure et d'utilisation sont fables pour l’Iran et l’Inde ce qui constitue l’une des plus importantes barrières àl’intégration des TIC dans ces pays. En fait, les pays en développement qui ne disposent d’aucune infrastructure de télécommunications ou dont cette infrastructure est de capacité limitée, non fiable ou simplement inabordable, se trouvent dans l’incapacité d’exploiter les nouvelles possibilités qu’offrent ces réseaux. L’édification d’une infrastructure pour les TIC répondant aux besoins particuliers d’un pays en développement est une tâche de la plus haute importance. Cette infrastructure comprend le réseau de télécommunications, mais elle peut également inclure le matériel informatique et les logiciels, de même que le contenu informationnel. La tâche est particulièrement considérable pour les pays à faible revenu national contraints d’investir d’importantes sommes d’argent pour étendre et améliorer leurs réseaux. Mais les pays en développement ne peuvent plus s’attendre à fonder leur développement sur l’avantage comparatif de faibles coûts de la main-d’œuvre. De plus en plus, le développement sera tributaire de l’excellence dans l’utilisation des connaissances. Si ces pays ne sont pas dotés d’une infrastructure de télécommunications adéquate, les TIC pourraient bien accentuer les disparités actuelles de revenu, de richesse et de perspectives d'avenir au lieu de les atténuer. Toutefois, l’absence d’infrastructure n’est pas le principal obstacle, ni même le seul à surmonter. L’infrastructure doit également être considérée sous un angle dynamique. Son accessibilité dépend en fin de compte de l’accès à l’investissement, lui-même fonction de l’existence d’un plus large éventail de possibilités. Celles-ci incluent la gestion efficace de partenariats entre le secteur public et le milieu des affaires, de même que la participation des ONG et des groupes d’usagers.

Notes
19.

- United Nations Development Programme

20.

- CODES PAR PAYS : EU Union européenne, B Belgique, K Danemark, D Allemagne, L Grèce,E Espagne, France, RL Irlande, Italie, Luxembourg, NL Pays-Bas, A Autriche, P Portugal, FIN Finlande, Suède, UK Royaume-Uni

21.

- Sur la base de notre résultat

22.

- P : Les écoles secondaires privées et G : Les écoles secondaires gouvermantales