1.4.1.2. SCE et EAI

Les SCE ont pour objectif d’optimiser le cycle de traitement des commandes. Ils regroupent généralement trois fonctions :

  • La gestion de l’entreposage (Warehouse Management System - WMS),
  • La gestion des transports (Transport Management - TM),
  • La gestion des commandes (Advanced Order Management - AOM).

Ils offrent des solutions adaptées aux modes de circulation des flux au sein de la chaîne logistique et sont par exemple conçus pour traiter des livraisons en GPA - Gestion Partagée des Approvisionnements – (cf. section 1.4.2). Ils peuvent disposer de la radiofréquence en entrepôt, recourir à des transmissions par satellites pour le suivi des marchandises, ou faire appel à Internet pour le suivi des commandes en temps réel.

L’inconvénient des progiciels SCE réside dans le fait qu’ils assurent une intégration aval (logistique de distribution) mais pas une intégration amont ; en effet, ils ne permettent généralement pas de retrouver les ordres de fabrication initiaux et les fournisseurs des composants. Le suivi en amont est effectivement assuré par les logiciels de GPAO (Gestion de Production Assistée par Ordinateur) ou par les logiciels appelés MES (Manufacturing Execution System). Ces derniers, grâce à l’utilisation des gammes et des nomenclatures, permettent d’associer les fournisseurs des composants, les produits, les ordres de fabrication et les commandes.

Face à cette offre fragmentée, quelques éditeurs de progiciels proposent à leurs clients la possibilité de disposer d’un véritable système d’information intégré avec les EAI (Enterprise Application Integration), traduit par intégration des applications d’entreprises12. Il s’agit de logiciels capables d’instaurer des échanges entre des applications qui n’ont pas été conçues pour communiquer. Un EAI doit être capable d’une part d’aller chercher des informations d’origines et de formats divers et d’autre part de rendre ces informations homogènes et accessibles.

La figure 1.10 [Gratacap et Médan, 2001] permettra d’avoir une vision globale simplifiée de l’offre logicielle qui existe en vue de gérer efficacement la CL. Dans [Gratacap et Médan, 2001], les auteurs affirment que la tendance n’est pas à la fragmentation de l’offre ; les multiples alliances dans le domaine des logiciels de gestion intégrée s’expliquent par le fait que les entreprises souhaitent de plus en plus homogénéiser leurs solutions informatiques, afin d’être véritablement intégrées.

F
Fig. 1.10 - Les logiciels de SCM selon le niveau de la SCM

Notes
12.

Pour plus de clarté sur une terminologie instable, nous préciserons que :

les logiciels interapplicatifs à l’intérieur de l’entreprise sont aussi appelés logiciels A-to-A (Application to Application) ;

lorsque le périmètre de ces échanges interapplicatifs est étendu aux partenaires de l’entreprise (clients, fournisseurs), on parle alors de logiciels B-to-B (Business to Business) ou indifféremment de logiciels IAI (Internet Application Integration).