Modèle à base de système multi-agent :

  1. Attribuer un modèle à base d’agents (cf. sections ci-dessous) à tous les acteurs identifiés (entreprise centrale, clients et fournisseurs).

Afin d’illustrer cette approche, nous étudions un exemple. La figure 3.2 illustre une entreprise centrale « EC » (représentée par une ellipse), ses clients (représentés par des cercles) et ses fournisseurs (représentés par des carrés) sur plusieurs niveaux (deux niveaux de clients impliquent un client direct et ses clients).

F
Fig. 3.2 - Structure de la chaîne logistique à modéliser
Fig. 3.3
Fig. 3.3 - Nomenclature du produit fini PF

Supposons que l’entreprise centrale « EC » fabrique le produit fini « PF » possédant la nomenclature arborescente de la figure 3.3. Une unité du produit fini « PF » nécessite la quantité qs1 du composant intermédiaire « S1 » (constitué respectivement des quantités q1 et q2 des matières premières « MP1 » et « MP2 »), et les quantités q3, q4 et q5 des matières premières « MP3 », « MP4 » et « MP5 ». Ces matières premières sont à acheter respectivement chez les fournisseurs F1, F2, F3, F4 et F5 (la même matière première peut être achetée chez un ou plusieurs fournisseurs différents). Dans ce manuscrit, le mot « matière première » désigne toute matière achetée à l’extérieur de l’entreprise, elle peut être une matière première, un composant ou un produit semi-fini.

Certaines matières premières (comme « MP5 » dans notre exemple) ne nécessitent pas une collaboration interentreprises. Elles seront donc exclues du modèle. C’est le cas par exemple des matières premières dont la consommation est très régulière et qui peuvent être approvisionnées dans des délais courts. Ainsi, à titre d’exemple, dans le cas des composants de montage d’un téléviseur, les flux des tubes cathodiques et des écrans sont synchronisés avec précision en fonction du plan de montage quotidien et nécessitent une collaboration interentreprises. En revanche, les vis de fixation ou les emballages en carton ne le nécessitent pas.

Ce qui vient d’être dit pour le produit fini « PF » fabriqué par l’entreprise centrale « EC », reste valable pour les matières premières « MP1 », « MP2 », « MP3 » et « MP 4» qui sont en fait des produits fabriqués ou distribués respectivement par les entreprises « F1 », « F2 », « F3 » et « F4 ». Nous suivons la même logique de raisonnement pour les fournisseurs des fournisseurs jusqu’au dernier niveau. Dans le cas d’un distributeur (entreprise ne possédant pas l’activité de production), le produit fini distribué représente la matière première achetée.

L’entreprise centrale « EC » fournit le produit fini « PF » à ses clients « C1 », « C2 », « C3 » et « C4 ». Parmi eux, nous trouvons des clients (comme C4 représenté par un cercle en pointillé) qui viennent s’approvisionner de temps en temps comme les détaillants et les grossistes situés dans la même région que l’entreprise centrale « EC » et qui ne sont pas impliqués réellement dans une collaboration ou un partenariat. En conséquence, seules leurs demandes sont prises en compte (par exemple, demandes stationnaires, demandes aléatoires, etc.). Ceci reste valable aussi pour quelques clients des clients, comme c’est le cas pour le client « CC14 » du client « C1 ».

Les clients (représentés par des cercles en pointillé pour F1) n’interviennent pas directement dans la SC du produit fini « PF », de ce fait, seules leurs demandes seront prises en compte. De même pour les fournisseurs des clients (comme FC11 et FC12 pour C1) qui ne seront pas modélisés.