Le cycle menstruel

Ce facteur, parmi d’autres, serait susceptible d’expliquer la différence de vécu nociceptif entre les hommes et les femmes. De nombreuses études expérimentales ont examiné les changements dans la perception et les réponses comportementales à des stimuli nociceptifs au cours du cycle menstruel. Sherman et al. (2006) ont consacré une revue de la littérature correspondant à ces recherches. Vraisemblablement, ces études ont pour objectif implicite ou explicite de déterminer une relation entre les niveaux hormonaux, ou les changements de niveaux hormonaux, et la réponse algique chez les femmes. On constate ainsi une tendance générale à l’augmentation de l’intensité douloureuse entre les 15ème et 22ème jours d’un cycle de 28 jours. Par ailleurs, on a pu noter un abaissement de la sensibilité à des stimulations thermiques ou musculaires ischémiques durant la phase folliculaire (du 6ème au 11ème jour sur un cycle de 28). Concernant des stimulations électriques, le seuil de douleur semble être aussi plus élevé pendant la phase lutéale (phase post-ovulatoire), ce qui viendrait contredire la tendance précédemment évoquée.

Ces résultats montrent ainsi certaines tendances, mais la force et la nature de la relation entre les hormones de reproduction féminines et l'intensité de la réponse à la douleur n’est pas encore bien établie.