L’âge

L'expérience de la douleur dépend d'un système neuronal complexe comprenant des mécanismes excitateurs et inhibiteurs qui produisent des effets différents en fonction des attributs du stimulus et de l'intégrité des tissus. De son côté, le vieillissement est associé à divers changements d’ordre cellulaire et neurochimique au sein du système nociceptif. Mais les conséquences fonctionnelles des changements structurels liés à l'âge sont difficiles à mettre en evidence, compte tenu de la nature fortement “intégrée” du processus douloureux.

Il semble cependant que le seuil de douleur soit plus susceptible d'être augmenté chez les individus les plus âgés. Mais si cette observation est souvent rapportée dans la littérature, elle ne fait pas pour autant l’unanimité. Certains défendent, en effet, l’absence d’impact de l’âge sur la perception douloureuse. Il apparaîtrait en fait que le seuil nociceptif augmenterait chez les personnes âgées lors de stimuli brefs, de moindre étendue spatiale, et en périphérie des sites cutanés ou viscéraux (Gibson et al., 2004).