Amenuisement des capacités attentionnelles

Chez le douloureux chronique, il apparaît que l’attention sélective reste majoritairement mobilisée sur le vécu nociceptif (Gracely et al., 2004), avec un “pattern” d’activations cérébrales des cortex dorsolatéral préfrontal et cingulaire antérieur aux niveaux rostral et dorsal, de sorte que les capacités de concentrations s’en voient très nettement lésées. Moroni et al. (2006) parlent ainsi d’un “mécanisme de capture des processus attentionnels par la douleur”.

Par ailleurs, on sait aujourd’hui que l’attention sélective, en vectorisant l’acuité sensorielle sur la douleur, a pour effet d’accroître par là même, la sensation douloureuse (Godinho et al., 2006).

Enfin, Gracely et al. (2004) ont mis en évidence le fait que la représentation de la douleur comme une expérience catastrophique, horrible et imparable, a pour conséquence de focaliser davantage les ressources attentionnelles sur la douleur pour en amplifier l’impact.