A.3.2- Indications

‘“Chacune de nos pensées s’accompagne de la libération dans notre cerveau d’une véritable averse de molécules chimiques dont les effets se feront sentir à distance sur des milliers de cellules” (Louis F. Perrin, 2003, p16).’

Louis Perrin, dans son remarquable ouvrage, argumente sa théorie (aujourd’hui assez répandue) concernant l’implication du stress, d’un état d’esprit négatif, de la dépression, dans l’abaissement du potentiel auto-immunitaire et physiologique, responsable de l’immense majorité des maladies. Nous pourrions ajouter l’impact du stress sur notre relation à nous-mêmes et à autrui.

Dans le stress, l’individu perçoit certains (de nombreux) éléments de la réalité comme une contrainte, comme une pression. Bien sûr, la vie quotidienne occidentale actuelle est source d’une forte pression. D’un autre côté, l’être humain a toujours su s’adapter à un contexte nouveau au cours de son évolution. Mais la majeure partie des individus possèdent des aptitudes propices à l’adaptation, quand d’autres y voient une difficulté. Stress et dépression représenteraient ainsi un trouble de l’adaptation, une perception de la réalité comme dangereuse et oppressante. Or, selon Perrin, le stress aurait un impact direct sur notre santé.

L’hypnose, entre autres techniques ou pratiques (relaxation, EMDR –Eye Movement Desensitization and Reprocessing–, PNL –Programmation Neuro-Linguistique–, approche cognitivo-comportementale, yoga, méditation, pratiques philosophiques ou religieuses, arts martiaux…), se propose justement de susciter une adaptation de la réalité du sujet à son environnement, par le biais d’une distorsion cognitive et émotionnelle.

Pour ce faire, après une mise en situation d’être “prêt à répondre” (Zeig, 1997, p23), l’hypnose permet de mobiliser les ressources inconscientes associatives du sujet, et de les rendre plus conformes à la réalité attendue par celui-ci.

L’avantage de l’hypnose est donc triple dans le champ médico-psychologique : elle donne la possibilité non seulement de mieux appréhender le trouble ou la maladie, mais aussi de transformer l’état d’esprit général vecteur d’un “désordre” initial, ou encore d’utiliser au mieux un potentiel en vue d’une réussite attendue.

Les indications de l’hypnose se révèlent ainsi très diverses, allant des problématiques les plus simples (s’il en est) aux plus complexes, dont l’expression est plus ou moins somatique, mais dans lesquelles on observe immanquablement une implication du stress :

Bien sûr, il s’agit d’une liste non exhaustive, et chaque item pourrait donner lieu au développement d’une étude très approfondie.