À Henry et Marie
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Mes remerciements vont tout d’abord à M. Jean-François Goux qui, en dépit du caractère inhabituel de ma thèse, a accepté de la diriger, qui, tout au long de mon travail, m’a accordé la liberté sans laquelle je n’aurais pas pu progresser, et donné les conseils et directions qui m’ont permis d’aller plus loin.
Mes remerciements vont également à M. Alain Chevalier qui, très tôt dans l’élaboration de la thèse, a lu, émis les bonnes objections et imaginé des prolongements à mes propositions.
Je remercie aussi M. Hervé Lécuyer qui m’a prodigué des encouragements et les assurances dont j’avais besoin, M. Jean-Pierre Allégret qui m’a éclairé sur un certain nombre de points et rassuré sur d’autres, mon très cher ami Jimmy qui me fait la joie de participer à mon jury, et Mme Bellando, qui consent à être l’un des rapporteurs de ma thèse.
Je suis reconnaissant à M. Charbel Cordahi qui m’a mis en rapport avec M. Goux, m’a poussé à faire cette thèse, m’a donné les indications nécessaires et effectué des recherches pour mon compte ; à M. Bassam Onaissi qui, au cours de longues discussions, m’a aidé dans la compréhension des concepts juridiques et dans l’affinement de mes propositions ; à M. Didier Toussaint qui a lu les premières ébauches de mon manuscrit et m’a donné des repères en philosophie et en sociologie ; Mme Jacqueline Parant sans qui la thèse n’aurait jamais été finie et qui a allié sa compétence à une très grande gentillesse.
Je remercie aussi Nayla, sans qui je n’aurais pas commencé ma thèse, et qui a subi mes premières divagations ; Louma que j’ai eu le bonheur de connaître avec les premiers chapitres ; Henry, Marie et Isabella qui ont été une source d’inspiration et de motivation.
Mes parents, mes frères, mon oncle et mes tantes ont été très importants pour cette thèse puisqu’ils ont été les premiers à me faire comprendre ce qu’était la confiance et, par celle qu’ils m’ont toujours témoignée, m’ont donné le courage qui n’a jamais failli.
Je voudrais également remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à cet ouvrage et que je ne cite pas.
« Ein grosse Vorsatz scheint im Anfang toll »
Goethe (Faust)1
À l’origine de ma recherche, se situe une discussion d’il y a près de sept ans entre mon frère et un de ses amis, Adel, sur les possibilités pour le Liban de sortir de sa situation difficile sans une injection massive et extérieure de liquidités. Mon point de vue était que le capital était déjà présent en abondance, que le stock immobilier libre libanais était abondant, qu’il pouvait largement remplacer cette hypothétique injection et qu’il s’agissait simplement de le rendre disponible. L’idée d’utiliser le cautionnement réel en faveur des déposants des banques commerciales s’est imposée à moi, dès cet instant, comme une évidence.
Une présentation de ce concept a été faite à l’époque au Gouverneur de la Banque du Liban et au ministre des Finances du Liban. Les économistes avec qui j’en ai parlé, notamment M. Alexandre Chaiban, ont pour leur part émis des objections portant essentiellement sur le caractère inflationniste de l’instrument. J’ai donc voulu justifier théoriquement cette inspiration en effectuant sur elle un travail d’approfondissement et de conceptualisation. La chance m’en a été offerte d’en discuter avec M. Goux qui a accepté de diriger cette thèse malgré tous les handicaps qu’elle comportait.
L’idée et sa justification ont sans doute germé à partir d’un mélange de constatations empiriques en France, au Liban et en Syrie et de lectures un peu éclectiques. Celles qui m’ont le plus impressionné et certainement influencé sont Wealth and Poverty de George Gilder2, The Mystery of Capital d’Hernando De Soto, La Société de confiance d’Alain Peyrefitte et La Théorie des biens monétaires de Naaman Khoury. Georges Gilder et Alain Peyrefitte ont tous deux renforcé ma conviction profonde que l’essor d’une société, d’une économie et même d’une entreprise ne peut se faire que par l’initiative individuelle et que celle-ci ne peut subsister et se développer que par un niveau élevé de confiance. Hernando De Soto et Naaman Khoury, quant à eux, m’ont orienté vers un secteur, l’immobilier, auquel je n’avais prêté jusqu’alors qu’une attention limitée.
Compte tenu de mes obligations professionnelles et de la difficulté d’accès à une bibliothèque de qualité, mes recherches ont été fondées sur des réflexions ou des lectures accessibles dans le commerce. Les références utilisées sont donc issues principalement des manuels, des ouvrages de vulgarisation et parfois des essais. En revanche, en raison du manque de revues scientifiques et de traités, les dernières avancées de la science économique en sont certainement absentes. De même, l’impossibilité dans laquelle j’étais d’accéder à des enquêtes de terrain internationales limite vraisemblablement l’universalité de mes observations et de mes recommandations.
En outre, mes études, principalement de mathématiques, sont déjà anciennes ; lorsque des travaux récents étaient disponibles ou qu’il fallait formaliser des propositions, il m’a manqué parfois la perspective économique globale et toujours l’outil mathématique.
Cette thèse en est le résultat très imparfait, mais elle m’a procuré une très grande satisfaction. J’ose espérer qu’au-delà de ce bénéfice personnel, une recherche ultérieure permettra d’affiner ce concept et qu’une application pratique générera des retombées à la hauteur des besoins.
. « Un grand dessein apparaît insensé au départ. »
. Gilder (1981).