Pourquoi certains pays sont-ils riches alors que d’autres sont pauvres ? Comment certains pays en retard ont-ils pu accélérer leur développement ? Cette énigme est un défi permanent pour les économistes du développement. Tous les cinquante ans, quelques pays, sans richesse naturelle exceptionnelle, accèdent soudainement à une prospérité nouvelle. Prédestination ou hasard, les économistes sont bien en peine de l’expliquer, d’en détecter les signes avant-coureurs ou d’en infléchir les arrêts. Seuls des économistes hétérodoxes, hors du courant dominant, proposent des schémas explicatifs qui tournent généralement autour de facteurs non « économiques », généralement idiosyncrasiques, telles l’idéologie3, la religion ou la qualité des institutions. Le succès de ces explications, l’impuissance du credo et le hiatus entre les deux conduisent à s’interroger sur les bases doctrinales.
. Landes (1998) attribue cela à des valeurs culturelles comme le culte du travail et de l’épargne, l’honnêteté, la patience et la ténacité.