L’un des thèmes majeurs dans les théories de la croissance est l’inéluctable rattrapage par les PED des pays développés. C’est également l’une des obsessions des patronats et des syndicats des pays développés. Les principaux arguments pour conforter cette affirmation sont :
Ce rattrapage prédit par la théorie est démenti par les faits : à côté de la Malaisie ou de la Corée du Sud qui sont en train de rattraper, plus nombreux sont les pays qui se traînent58.
À l’inverse, l’optique du risque que nous avons choisie explique un certain nombre de faits stylisés qui restent inexpliqués dans les principaux modèles. Ces faits stylisés sont au nombre de six :
Elle peut aussi expliquer les différences de croissance entre des pays appartenant au même groupe. Enfin, elle peut donner des indications sur les politiques les plus efficaces. Elle est donc beaucoup plus opérante tant au niveau explicatif que normatif.
. Selon North (2005) : « Tout au long de l’histoire, les standards de vie ont été relativement homogènes d’un pays à l’autre ; l’écart entre pays développés et pays sous-développés est un trait frappant du dernier siècle » (p. 126).
. Selon Helpman (2004) : « To summarize, average income per capita has grown significantly since World War II, and at a high rate by historical standards. Growth rates have been uneven, however, and the disparity in income per capita between rich and poor countries has increased » (p. 7).
. Selon Bienaymé (2006) : « … Kuznets (1955), Lucas (1990) avancent l’hypothèse selon laquelle les inégalités exprimées en termes de concentration des hauts revenus sur une minorité d’habitants augmentent au moment du décollage, passent un pic, avant de diminuer à mesure que le pays poursuit son développement » (p. 366).