Il existe en réalité deux théorèmes, qui ont été eux-mêmes remodelés à la suite des critiques dont ils avaient fait l’objet. Celui dont nous allons parler, le théorème de Modigliani-Miller (MM), est le premier. Il postule la neutralité du financement sur la valeur économique d’une firme. La Documentation Française en donne la définition suivante :
‘« […] le premier théorème pose que ni le volume, ni la structure de la dette n’affectent la valeur de la firme à la condition que les marchés financiers fonctionnent parfaitement (absence d’impôts, de coûts de transaction, de coûts de faillite, de contrainte réglementaire et taux d’intérêt identiques. […] Les deux théorèmes ont plusieurs implications : les décisions d’investissement peuvent être séparées de la décision financière correspondante ; le critère rationnel d’une décision est la maximisation de la valeur de marché de la firme ; le concept de coût du capital se réfère au coût total et peut être mesuré comme le taux de rendement anticipé sur le capital investi dans les actions d’une firme appartenant à la même classe de risque139. »’Ce théorème est bâti :
Ce théorème de Modigliani-Miller, qui n’a d’ailleurs pas eu une application intégrale du fait des limitations concrètes (fiscalité, risque et différence entre des emprunts obtenus par des particuliers et ceux obtenus par des entreprises), a néanmoins fait progresser la gestion des entreprises par ses mérites didactiques. D’une part, il a obligé les gestionnaires à mettre sur le même niveau les ressources propres et celles empruntées et, d’autre part, il a donné un outil suffisamment exact pour évaluer des titres non cotés lorsque des titres d’autre nature, de la même entreprise, l’étaient.
. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/problemes-economiques/theories/monnaiefin.shtml