Section 3 : Des mesures structurelles pour améliorer le crédit

Quels freins peuvent être éliminés pour accélérer le développement du crédit dans les PED ?

Il est vrai que pour toute personne qui y travaille, les entraves à l’activité économique sont innombrables et pesantes. De Soto cite l’exemple d’un atelier de confection avec deux ouvriers à Lima qui a dû embaucher, pour effectuer les démarches administratives nécessaires, deux employés à plein temps pendant six mois. Si ce cas est sans doute isolé et probablement en nette réduction, il n’en reste pas moins que tout gouvernement de PED doit en faire l’une de ses priorités.

Notre propos ici, est cependant consacré à deux « systèmes » uniquement : le droit de la faillite et la politique monétaire. La raison en est que parmi tous les processus dans le crédit, ils ont les effets les plus généralisés et les plus influents. Ils sont aussi décisifs en cas de croissance rapide, leurs mauvais états pouvant la briser et en compromettre durablement les bienfaits. Cette focalisation a aussi pour avantages de ne pas nécessiter l’examen de détails trop fins et de pouvoir étendre les recommandations à un grand nombre de pays.

En l’espèce, le droit de la faillite étudié est le droit français, et la politique monétaire est celle de la majorité des pays. Nous verrons qu’en dépit d’une amélioration permanente de l’un et de l’autre, ils peuvent tous deux, même en Etats-Unis aujourd’hui, subir une amélioration substantielle si l’on adoptait, pour leur réforme, le paradigme du risque.